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En fermant les yeux, je te sens encore sur ma peau. Parfois alors que je pense à tout autre chose, je sens mon corps incendiaire irradier. Des ondes de chocs qui se propagent indéfiniment, continuant de faire écho à ce souvenir douloureux. Je me demande souvent ce qui t'as pris. Je cherche toujours à savoir pourquoi. Je n'arrêterais jamais d'imaginer ce qui t'a conduit à faire ça.

Tu envahies chaque aspect de ma vie. Je vois des bribes de toi partout.
Dans mes amitiés. Dans mes défauts. Dans mes qualités. Dans mes plaies. Dans mes troubles. Dans mes passions. Dans mes amours. Dans ma sexualité. Dans mes poumons.

Tu as tout colonisé.

Chaque fois que je pense m'être libérée de ton emprise, je découvre une nouvelle partie de moi que tu as imprégnée de ton odeur putride.
J'en ai marre de m'adonner à ce petit jeu en solo, mais nous ne pouvons pas jouer cartes sur table. Tu appartiens au passé. Je t'aurais oublié si tu n'avais pas marqué ton territoire. Seulement je dois vivre avec le bordel que tu as laissé.

J'avais quatre ans.

𝐉𝐎𝐔𝐑 𝐌𝐀𝐔𝐒𝐒𝐀𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant