Chapitre 10

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En attendant que les deux coureurs terminent leur travail et puissent discuter avec moi, je décidais d'explorer le seul endroit que je ne connaissais pas : la forêt. Alby m'avait conseillé de ne pas m'y aventurer seule, mais je ne l'écoutais pas, ça ne me dérangeais pas de ressentir un peu de peur de temps en temps.

Arrivée à la lisière de celle-ci, j'hésitais quelques secondes. Était-ce une bonne idée ? Après tout, cet endroit n'allait peut-être pas être si intéressant que ça ? 

Après quelques minutes de questionnement, je me décidais à y pénétrer. Il faisait très frais et humide, les rayons du soleil ne passaient pas entre les branches, le bois était trop dense. Le calme qui y régnait m'apaisa en un instant, je ne regrettais pas de m'être risquée à y aller.

Des petits bruits retentissaient de temps à autre, me faisaient sursauter, mais à chaque fois que je me retournais, il n'y avait personne, c'était sûrement des oiseaux.

Après environ cinq minutes de marche, j'arrivais dans un endroit beaucoup plus accueillant :

Les arbres étaient plus espacés, laissant le soleil brûlant me réchauffer. L'herbe était plus verte, il y avait même quelques plants de fleurs de plusieurs couleurs différentes.

Je marchais encore un peu, slalomant entre les grands arbres.

Je me trouvais face à une petite rivière, l'eau était claire, du bleu magnifique qui scintillait avec le reflet du soleil.

C'était plutôt profond, si je m'y mettais, l'eau m'arriverait au niveau du nombril.

Je décidais de me tremper seulement les pieds, ça faisait un bien fou !

Au bout d'un petit quart d'heure de repos, je décidais de rentrer de ma petite balade.

A peine sortie du bois, j'entendis quelqu'un m'interpeller, il s'agissait d'Alby.

- Anna ? On a terminé de vider la boîte, et il y a une caisse pour toi.

Nous nous rendîmes donc à la boîte.

- Tu es sûr que c'est pour moi ? demandais-je.

- Oui, il n'y a pas mille personnes qui s'appellent Anna ici, soupira le chef en levant les yeux au ciel. En effet, mon prénom était écrit en majuscule sur le couvercle.

- T'es très drôle, on te l'a déjà dit ça ?

- Oui, tous les jours, continua-t-il en prenant un air hautain.

Je lui donnais un petit coup dans les côtes et pris la caisse dans mes bras.

Je l'amenais à mon hamac et décidais de regarder ce qu'elle contenait.

J'ouvris le couvercle, il y avait des sous-vêtements, un jogging, un jean, deux shorts, quatre t-shirts, ainsi qu'une paire de basket et deux sweat. Puis deux flacons de gel douche, un shampoing, une serviette de douche, une brosse à dent et du dentifrice, et bien sûr, des affaires pour se coiffer : l'idéal pour des cheveux longs comme les miens.

Je m'organisais : trois tenues pour la journée en fonction du temps et une pour le soir, après ma douche. Je laverais mes vêtements une fois par semaine à la petite rivière dont j'avais appris l'existence vingt minutes plus tôt.

Je pris ma tenue pour le soir et me dirigeais vers les douches, j'avais bien envie de me débarrasser de la crasse accumulée dans la journée.

Après m'être déshabillée, je me glissais sous l'eau, qui était encore une fois froide, mais ça ne me dérangeais pas plus que ça. Je me fis un shampoing et me lavais deux fois le corps avec les produits que j'avais reçu. La veille, j'avais dû me laver avec le savon dans la réserve, étant donné que je n'avais pas reçu le mien, je ne savais pas de quand il datait, mais il n'avait pas réussi à faire partir la mauvaise odeur de mes cheveux.

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