(je n'ai malheureusement pas pu voir le match car je suis en vacances, mais j'ai suivi la séance de pénaltys et ça m'a fait mal. Écrit en 20min et en pleine hypoglycémie, mais j'espère que ça vous fera oublier le match. D'ailleurs, deux updates en moins d'un mois, bizarre 🫣)
Encore et Encore
Le match était trop tôt le matin pour que Marie-Antoinette soit bien réveillée, mais elle a senti son cœur battre beaucoup trop fort au fil du match, au fur et à mesure que les minutes s'enchaînaient et que l'épée de Damoclès commençait à s'abattre sur l'équipe. Sur son équipe, si son genou s'était remis plus tôt. Elle ne veut plus jamais revivre ce genre de blessures, ou ce genre de douleur, d'avoir vu ses amies écroulées sur la pelouse, la triste réalisation de l'arrêt soudain de leur rêve les mettant au plus mal.
Marie-Antoinette a passé la pire des journées à ressasser ce qu'il venait de se passer. Le match, les arrêts, les poteaux. Kadi. C'est toujours étrange de ne pas être avec elle. Elles ne se sont pas quittées en bons termes ; Kadi a choisi de passer à autre chose, la capitale trop petite pour son appétit envers les trophées, et Marie-Antoinette n'a eu qu'à la regarder signer chez leur plus grand rival, sans pouvoir faire autre chose que de regretter de ne pas avoir pu lui offrir la plus belle des coupes pour la convaincre de rester avec elle...
Kadi a hurlé quelque chose juste après avoir signé son contrat, quand elle est revenue lui annoncer la nouvelle, et Marie-Antoinette n'est toujours pas sûre d'avoir bien entendu. C'est peut-être mieux pour elle de prétendre ne pas savoir ce qui a été dit, juste avant de voir la porte se claquer devant elle. Kadi a toujours eu un désir de liberté plus grand que le sien, et Marie-Antoinette a dû apprendre à ses dépens qu'elle avait aussi plus de soif de reconnaissance qu'elle. Une part d'elle la comprend, évidemment que Lyon a une histoire Implacable, et avec la blessure de Delphine, Kadi aurait tout l'espace du monde pour briller, mais Marie-Antoinette aurait aimé que leur histoire survive à tout ça, pour rester ensemble jusqu'à la fin de tout.
Marie-Antoinette l'a vue récupérer ses affaires avant de partir en Australie, et après, il n'y a plus rien eu. Pas de message ou d'appel. Juste l'attente que Lyon annonce son plus grand désespoir. Juste ses yeux posés sur sa télévision, pour suivre les matches de son équipe, de ce qui était d'abord sa sœur de cœur, puis l'entièreté de son monde... Marie-Antoinette devrait être soulagée de pouvoir de nouveau s'entraîner avec les autres pour penser à autre chose que Kadi, mais savoir qu'elle ne sera plus jamais à ses côtés à Paris, qu'elle devra attendre les rassemblements pour la revoir même si tout sera glacial entre elles... Ça lui semble tout simplement injuste.
Elle a du mal à dormir cette nuit-là, ses yeux fixant le plafond en cherchant une réponse à la question à laquelle elle n'ose pas penser. Son corps lui semble presque lourd, alors que la place à côté d'elle est vide dans le lit, même si elle devrait y être habituée maintenant. C'est horrible, ce sentiment d'être creuse à cause d'une seule décision.
Marie-Antoinette ne sait pas si elle dort vraiment, ses yeux se fermant quelques fois, mais elle sait que le soleil est levé, derrière ses rideaux, quand son cœur sursaute dans sa poitrine. La porte s'ouvre en bas, et Marie-Antoinette sait qu'il n'y a qu'une seule personne pour avoir la clé de son appartement... Elle a toujours été très maladroite avec les calculs d'horaires entre différents pays, mais si l'avion des Bleues était tôt le matin en Australie, alors peut-être qu'elles sont déjà arrivées...
Peut-être qu'elle fait semblant de dormir par peur de devoir faire face à Kadi et de devoir poursuivre leur affrontement, ou parce qu'elle ne sait pas quoi dire, en la sentant se glisser dans son lit comme elles en avaient l'habitude, bien avant tout ce bordel... Mais Marie-Antoinette sait qu'elle sent une chaleur inhabituelle dans le bas de son ventre, en sentant le bras de Kadi passer autour de sa taille, et elle ne veut plus jamais l'abandonner... Peut-être que Kadi ne sera plus là aussi souvent, peut-être qu'elles seront adversaires pour le titre maintenant, mais Marie-Antoinette ne choisira jamais personne d'autre pour partager ce foutu lit avec elle...
Fin