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« Tête à tête »
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Tandis qu'elle me fait un signe de main à travers l'écran, m'encourageant et m'incitant à ne pas stresser pour cet après-midi que je vais passer avec Skender pour notre devoir en binôme, je regarde la rue face à moi.
J'étais actuellement à deux minutes de chez lui, il me suffisait seulement de continuer ma route et de tourner à ma droite et j'étais arrivée mais le stress n'était pas du même avis que moi.
Skender m'avait envoyé son adresse une heure plutôt, merci Google maps.
Au départ, il voulait venir me chercher et il y tenait beaucoup. Il avait vraiment insisté d'ailleurs mais après avoir longuement bataillée et l'avoir convaincue, j'y suis parvenue. Parvenue à lui faire lâcher l'affaire.
Je ne voulais pas que mes parents le voient parce que je savais que mon père aurait compris qui il était et ça, il en était hors de question.
Tout simplement parce que son mode opératoire aurait alors débuté : interrogatoire + questionnements + le mettre dans l'embarras juste pour s'amuser = moi, être dans le malaise le plus total et ne pas savoir quoi faire pour échapper à ça.
Surtout qu'il m'aurait mis dans tous mes états, il en était absolument hors de question. Je secoue la tête comme pour chasser cette pensée de mon esprit.
Déjà assez stressée de me retrouver avec lui alors à cet instant précis j'avais clairement envie de revenir sur mes pas et de faire demi tour direction la maison.
Mais, impossible.
Il s'agissait d'un devoir super important qui comptait énormément pour nos notes, et je ne pouvais pas jouer avec ça. Alors peur ou pas peur, je prendrais mon courage à deux mains pour l'affronter.
Arrivée dans l'allée de sa rue, je regarde aux alentours en cherchant le numéro de sa maison. Une fois trouvée, je lui envoie un message pour lui prévenir de ma présence et, il n'a pas fallu beaucoup de temps à patienter puisque le bruit d'un trousseau de clés se fait entendre.
Les bras croisés sur mon ventre, mon regard en direction des voitures garées en bataille, j'étais stressée mais comme me l'a dit Sam, il n'y a pas de raison. Je crois que.. tout ira bien.
Je l'espère, du moins.
J'entends la porte grincer et du coin de l'oeil, je pouvais l'apercevoir. Il était là devant moi.
