Montagne russe

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05 octobre 2023.

PDV Alexis*

Le dimanche on a tous une permission de sortie pour aller voir nos amis et nos familles et y rester dormir, on est pas obligés de la prendre, on peut rester ici à l'internat, mais là plus part la prennent. Ce jour là, j'ai pris la permission pour aller voir ma grand mère dans sa campagne, ça faisait un moment que je ne l'avais pas vue depuis la mort de grand père, elle doit se sentir seule.
Samuel lui, ne l'a pas pris. J'aimerais le comprendre et savoir ce qui se passe dans son monde bien fermé, mais je ne pense pas en avoir le droit. Depuis ce qui c'est passé samedi soir, j'ose plus le regarder en face, et j'ignore complètement tout mes amis.

J'ai passé mon dimanche sans encombre et j'ai bien profité avec Nettou. Nettou c'est ma grand mère.. je ne sais plus d'où vient l'existence de ce surnom, mais j'ai jamais eu le souvenir que qui que ce soit l'appel autrement. Enfin bref, tout ça pour dire que la bas, y a pas de wifi, alors j'ai complètement décroché pendant une journée complète. C'était génial de profiter de l'aire frais de la campagne... Le truc c'est que je ne sais pas pourquoi, mais, j'arrêtais pas de penser à Samuel. J'aimerais l'emmener ici, lui présenter Nettou, courir avec lui dans le champ de tournesols, l'embrasser sous les étoiles brillante de la nuit sombre... EH ? Qu'est ce que je raconte, je deviens fou, enfin je devenais déjà fou à la soirée de samedi. Je suis complètement perdu faut que j'arrive à mettre tout ça au clair.

Le soir quand ma grand mère c'est endormie, je suis aller me promener près du ruisseau à côté de la maison, et j'avais tellement le besoin de ne plus pensé à rien, donc j'ai mis la musique le plus fort que je pouvais dans mon casque pour atténuer le bruit de mes pensées, mais je me suis rendu compte que jamais aucun sons ne sera assez fort pour brûler toutes cette guerre qui émerge parfois de ma tête. Et j'ai pleuré. Je me déteste, c'est incessant.

06 octobre 2023.

Ce matin je me suis réveillé très tôt.. trop tôt. Je me suis dépêché de prendre mon sac et de sauter dans la voiture. Mon chauffeur, comme tout les lundis matins, m'a déposé devant la grille de ce lycée sombre qui au fond angoissé tout les lycéens, même si personne en parlaient. Arrivé devant la grille, j'étais tétanisé à l'idée de faire face à tout ces gens. Je suis rester planté la, devant la grille pendant 15 minutes, je regardais c'est gens qui marchaient en sachant ou ils allaient, du moins c'est ce qu'ils nous faisaient croire, au fond on est tous plus ou moins perdus dans ce monde.
Après cette réflexion inutile, je suis monté dans ma chambre. Au plus grand bonheur, Samuel n'était pas là, il était où d'ailleurs ? Je suis censé m'en foutre de la vie de ce petit merdeux, mais j'y arrive pas.

Être homosexuel dans ma famille c'est un crime. Je sais que je suis pas hétéro, mais je ne veux pas être autre chose que hétéro, alors je préfère vivre ainsi.
J'ai jamais ressenti des choses comme ça pour un homme depuis... Eliott.

Samuel, me rend nerveux, il fait de moi quelqu'un d'autre et c'est ça qui m'effraie. Et si je changeais tout mon monde pour ce type ? Ça me serait bénéfique ?

La matinée était dur et sans fin. J'ai passé la moitié de la matinée à éviter Samuel et l'autre moitié a être assis à côté de lui. J'évitais aussi mes potes d'ailleurs, je crois que j'ai besoin de me retrouver de savoir où est ce que j'en suis, donc d'être seul.... Bon effectivement j'ai pas tenu seul longtemps.
A midi quand je me suis dirigé au self, j'étais tétanisé et je voyais que Samuel n'était pas là, pourtant je connaissais son emploi du temps il devrait être ici, mais il n'y est pas.
Je sais pas pourquoi mais à ce moment là, plus rien n'avait d'importance. J'ai couru à la supérette en face du lycée et j'ai pris de tout. Tout ce qui me paraissait mangeable du moins. J'ai foncé dans NOTRE chambre, et je l'ai vu, assis en sanglot. Il a relevé la tête pour me regarder, et je ne sais absolument pas ce qui m'a pris, je l'ai enlacé le plus fort que je pouvais, comme si mon câlin pouvait lui retiré toute la peine qui le transperce chaque jours.
Et étonnement, il m'a rendu ce câlin.

Hope does lived Où les histoires vivent. Découvrez maintenant