figuration

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J'en ai plus rien à foutre d'écrire des vieux poèmes puisque c'est dans tes yeux que se cachent mes rimes. On devine mes alexandrins sur tes lèvres et, posé ta peau, on y voit ma plume. Elle s'encre de ton sang et virevolte dans tes cheveux. J'en ai rien à foutre d'écrire des vieux poèmes s'il ne sont pas à la hauteur de ton visage. J'aurais voulu écrire un quatrain pour tes yeux et le faire rimer avec le son de ta voix mais je suis la poétesse qui ne comprend plus la poésie. Avant toi, la poésie c'était Rimbaud, Hugo, Labé, Prévert.

Mais maintenant, je découvre un poème que personne n'a jamais pu écrire et que mon style ne pourra jamais dompter. Maintenant, la poésie c'est ton corps qui paronomase avec l'amour et qui euphémise la beauté. C'est ton âme qui se reflète dans tes sourires et qui dévoile la parfaite métaphore d'un ange. Lorsque tu parles, avec des mots que tu rends beau, tu hyperboles mes désirs et périphrases les non-dits. Les matins anaphoreux de nos bonheur pléonasment nos nuit d'amour et les passants que l'on entend allégore les échos de nos déclarations. Lorsque même tes larmes, qui scintillent et s'oxyde dans l'obscurité, deviennent l'oxymore de la tristesse, je reconnais l'allitération de nos baisers. C'est là, la seule poésie pour laquelle je suis devenue poétesse.

l'appel du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant