Chapitre 6, Toujours à l'entrée ?

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Le nouvel an approche à grand pas, c'est pour dire, c'est demain. La question ne se pose même pas, je serai en compagnie de ma meilleure amie Sofia. Nous devrions nous poser dans un bar, rigoler à casser les oreilles aux autres clients et boire jusqu'à ne plus avoir le sentiment de gêne par tous ces regardss leurtiers qui seront à notre égard. Généralement, nous sommes dénuées de honte l'une avec l'autre, on oublie vite le regard d'autrui et vivons de merveilleux moments. Cependant cette année l'alcool ne sera pas de rigueur, pour moi. Alors je l'accompagnerai d'un cocktail sans alcool, surement, pendant qu'elle finira sur le comptoir du bar à me chanter la sérénade. Les souvenirs se multiplient au fur et à mesure des années, je suis sûre qu'on ne se rappelle pas la moitié d'entre eux. Presque 20 ans d'amitié, ça commence à faire beaucoup. D'ailleurs, je prévois une surprise pour Sofia, à cette occasion ! Je finis de rêvasser par le « clac », des doigts d'Angel pile entre mes deux yeux, ce qui me provoque un léger louchement de quelques secondes et le rire de ce dernier. Mon plus jeune, demi-frère. Maman a réuni tous les enfants de la famille pour l'anniversaire de Stéphan. Le très frais mari de maman puisque ça fait seulement deux ans qu'ils ont unis leur amour bien qu'il soit mon beau-père depuis mes dix ans. Donc autour de cette table, où les rallonges ont été sorties afin d'avoir plus de place pour ce petit monde, nous retrouvons Adam, Juliette collés l'un contre l'autre, par peur de mon frère qu'elle soit accaparée par ma mère pour lui dire que son fils, n'est pas quelqu'un de bien. Maman et Stéphan sont à leur extrémités et bien sûr, je me retrouve au milieu d'Angel et Jules, les deux opposés et pourtant frères, fils de la première union de Stéphan, et entre le clan des jeunes versus des plus âgés, Le troisième et ainée, frère des garçons, Hector et son compagnon, Ibrahim sont l'un en face de l'autre à discuter tantôt avec un groupe, tantôt avec l'autre. Ah ! J'oubliais, la dernière conquête d'Angel est là, accroché à son bras comme une sensu. Pas sûre qu'elle soit trop à l'aise autour de nous, nous savons qu'elle n'est qu'une parmi tant d'autres pour lui, donc c'est vrai que notre accueil n'a pas était des plus chaleureux. En même temps, si on devait s'enthousiasmer à chaque fois qu'Angel ramène une fille à la maison, on s'épuiserai ! Romane, Lou et les enfants d'Adam sont dans leur salle de jeux, on les entend criés, rire, se disputé. Tant que le silence n'est pas de rigueur, aucune raison de s'inquiété. Ce sont des enfants, le vacarme fait partie de leur mode de vie.
***
Nous avons bien mangé, même trop manger. Il est 16h et après 20 minutes de digestion, maman m'appelle à la rescousse.
« Ma chérie, tu pourrai aller me chercher les bougies dans le garage, s'il te plait ? Glisse-t-elle à mon oreille, se tenant au-dessus de ma chaise »
J'acquiesce et me lève pour m'exécuter.

Je ne sais trop pourquoi mais j'ai toujours aimé les anniversaires et maintenant, j'aime encore plus les organisés. Je suis nostalgique au moment d'attraper ce que je cherche.Je me rappelle quand Stéphan me portait à bout de bras pour que j'atteigne le fond du placard afin de les attrapées, il a toujours été un bon père pour moi, pour chacun de ses enfants. Aucun d'eux ne pourraient dire qu'il a était une seule fois un mauvais père. Bien sûr, il peut commettre des erreurs, se tromper. Mais jamais, au grand JAMAIS, il n'a eu de geste déplacé, de parole blessante ou de préjugés sur ses enfants. Il les aime, et c'est la clé de sa figure paternelle.

Bien qu'il impose l'autorité et la sévérité de temps à autre pour faire contraste avec maman qui est plus laxiste, si l'on pourrait décrire Stéphan, on citerai le mot « Amour ». Il a tellement d'amour à donner, à maman, à ses enfants, à ses beaux-enfants. Et il en reçoit beaucoup en échange. En fait, en réalité c'est une petite guimauve d'amour. Romane et Lou aiment bien le charrier en l'appelant par ce surnom que maman a utilisé une fois lors d'un énième repas de famille, le fou rire était garantie pour tous.

La nostalgie s'évapore quand la réalité me rattrape. Une petite main me tire par la chemise dans les tons pastel que je porte et en tournant la tête, c'est une petite Romane qui me fait face. Elle me demande si je veux de l'aide et je comprends qu'elle ai envie que je l'a porte pour attraper les bougies. C'est ça la grande déception comme fierté de la vie. Un jour c'est toi que l'on porte pour attraper ces fichues bougies, pour finalement, que ce soit toi qui portes tes cadets à l'avenir. La patience n'est pas une grande vertu de maman, je la vois taper du pied au coin de la porte voyant la scène qui l'a remplie d'affection, ce qui m'évite une réflexion pour le temps d'attente. Elle attrape le chiffre 4 et 8 dans la poche et la retends à Romane. Avant de partir presque en courant, bougie sous la manche, en direction de la cuisine. Adam tient sa patience d'elle. Mais contrairement à notre mère, il ne ferai pas un quart de ce qu'elle a fait pour moi, pour ses propres enfants. Je dis bien, « pour moi », car si Mamie Danielle n'a jamais était égales envers ses petits-enfants, maman détesté cette différence, dont Adam comprenait l'existence et en profiter, à mes dépends, naïve que j'étais.

À ne pas si méprendre, maman nous aime autant l'un que l'autre mais elle lui en veux d'avoir profité tant de fois de la situation pendant que je pleurais dans ma chambre parce que j'avais l'impression que ma mamie ne m'aimait pas. Et cette mécanique n'a pas changé, des années après. Il en profite, je pleure.
***
« Joyeux Annivesaaiiirrreee, Joyeux Anniversaaiirrreee ... »
Nous poussons la chansonnette habituelle pendant que Stéphan s'extasie sur tous nos sourires et, on va se le dire, nos voix si peu mélodieuses. Du coin de l'œil, je vois Fanny et Lou s'extasiés, plutôt, sur le gâteau que sur le déroulement de l'événement, ce qui me provoque un léger sourire.

Une fois que nous avons finis, Stéphan fait mine aux enfants de prendre une grande inspiration et les incite à souffler avec lui. J'avoue intérieurement, que le gâteau me donne tout autant envie qu'aux petites. Alors je m'empresse de tendre ma main à Romane qui se tient posté au côté de maman pour distribuer les parts qu'elle découpe et dépose dans les assiettes.
« Eh beh, t'avais faim aujourd'hui Anna ! Tu dévores chaque plat sans être rassasié ! Me dit sur le ton de la rigolade, Jules »
Je rigole avec lui, parce que même si j'ai bon appétit, d'ordinaire, aujourd'hui j'ai ce qu'on appelle une faim de loup !

Au moment, de récupéré mon assiette, mon téléphone vibre dans ma poche. Je déverrouille l'écran pour que le message s'affiche.

LANCE
Comment se passe ton repas de famille ? Toujours à l'entrée ? ;p

Depuis 4 jours, Lance et moi échangeons des messages. Contrairement à son premier, il n'a pas réitéré d'ambiguïté, il est poli, respectueux. J'apprécie qu'il fasse l'effort de ne pas se montrer entreprenant à mon égard, je serai obliger de le stopper. J'ai envie de faire une pause dans les relations amoureuse pour l'instant.

Pendant que je réponds à son message, maman profite pour me servir un verre de vin blanc pour accompagner le dessert. De justesse, je pose une de mes mains sur le dessus du verre en déclinant sa proposition. Elle me regarde, dubitative, et finit par dire :

« Loin de moi l'idée de vouloir faire boire mes enfants à outrance mais tu n'as pas bu une goutte d'alcool depuis le début du repas, inhabituel... Tu as mal au ventre ? Rajout-elle

Non maman, je n'ai simplement pas envie de boire d'alcool aujourd'hui, lui souris-je

Tu n'es pas enceinte, au moins ? plaisante-elle, suivis des quelques rires de ceux qui suivent la conversation

Bien sûr que non maman ! Haussais-je la voix avant de rire à mon tour

Tant mieux, dit-elle soulagée, Liam n'a pas les épaules pour être père, encore plus au vue de la situation, surenchérie ma chère maman »

Un pincement au cœur se fait sentir. Je déteste devoir lui mentir, mais je n'ai pas pris de décision concernant ce nouvel être qui commence à peine à se développer en moi.

Bien que nous sommes du genre, sans tabou, avec maman, j'ai peur de la tenir au courant, peur de sa réaction. Peur qu'elle ne me soutienne pas dans la décision que je pourrais prendre. Elle a fait trois fausses couches dans sa vie, les naissances d'Adam et moi, était inestimées après tant d'« échecs », alors je sais que la grossesse n'est pas quelque chose qu'elle prends à la légère et considère comme un cadeau, une chance.

C'est ce qu'elle a dit quand elle était enceinte de Romane puis de Lou, grossesses qui se sont passés sans encombre, étonnamment.

Mais à vrai dire, est-ce que c'est vraiment de la chance de tomber enceinte de son tout récent ex-copain qui t'a trompé ?

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 18, 2023 ⏰

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Il était une fois un Noël heureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant