Chapitre 12

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Alyssa

Presque deux semaines plus tard

Je m'écroule sur le sol. La sueur perlant sur mon front et sur l'ensemble de mon corps. Je sens mon cœur pulser contre ma cage thoracique. J'ai l'impression qu'il en sort et que je vais faire un malaise.

Mes muscles ramolient par l'effort, je rampe jusqu'à ma bouteille d'eau et en avale presque tout le contenu. Sam, mon professeur depuis plus d'une semaine, me tend la main. Je l'attrape et me relève grâce à son aide.

- Bon travail, tu t'améliores.

Je hoche la tête et me dirige vers la sortie. Mais Dylan, le salaud de service, pose une main sur mon épaule.

- Alors, ton corps de femme supporte autant de sport ? Ça m'étonnerait, tu es trop fragile pour ces conneries-là. Son sourire de connard se fige sur son visage et je ne rêve que d'une chose : lui couper la langue et lui arracher les lèvres.

— Tu penses que ton corps d'homme va encaisser ça ?

Il fronce les sourcils et avant qu'il ne dise quelque chose de plus, je lui lance le genou dans les couilles.

Il se fige et grogne de douleur.

— Tu es trop fragile pour ces conneries-là. Je lui chuchote avant de le bousculer avec mon épaule et gagner la sortie.

— Tu commences ta mission dans trois jours. C'est ce que ton père m'a ordonné de te dire. Il prononce avec des coupures entre chaque mot.

L'excitation me gagne et mon sourire trône sur mon visage. Je fais mon trajet habituel sans oublier de passer au Starbucks.

— Bonjour Alyssa ! Me lance la gentille serveuse.

- Comme d'habitude s'il vous plait. Je lui demande. Elle s'appelle Nina et je prends une commande identique tous les jours.
Ses cheveux coiffés en une queue de cheval, elle arbore un sourire merveilleux. Je ne sais pas s'il est faux ou non, mais elle m'a toujours paru sincère.

Elle me tend mon café avec mon nom inscrit sur le gobelet.

Je lui souhaite une bonne journée et continue de marcher en direction de chez moi.

Une mauvaise onde règne aujourd'hui et ce depuis ce matin. Lorsque je me suis réveillé, j'ai senti que quelque chose était bizarre et que l'atmosphère était lourde et mystérieuse. Seules mes chaussures claquent contre le béton. Le vent fait voler les feuilles des arbres, procurant un bruit apaisant.

Ce moment n'est que de courte durée. Trois hommes dont je reconnais les visages s'approchent de moi sans cacher leurs intentions.

Ho non pas lui...

— Comme on se retrouve ! Me salue Jason.

Je devais assister à une mission, une des expertes. Jason et ses amis s'intéressaient de trop près du réseau sans aucune raison, et surtout sans aucun droit. Disons que nous leur avons montré qu'ils n'avaient rien à faire là.

- Ma jolie, tu ne peux plus te cacher derrière tes copains cette fois-ci.

Je n'ai pas envie de me battre, je suis fatigué et essoufflé.

- On remet ça ? Je demande sachant pertinemment qu'ils me prendront pour une petite peureuse. Alors que non, ils sont ridicules et insouciants.

Ils ricanent comme des imbéciles et me tapotent les épaules d'un geste qui paraît chaleureux, mais qui se veut prévenant.

Sans lutter, je me lasse entraîné dans un endroit isolé.

Une fois que nous sommes dans une impasse, ils se mettent tous fasse à moi et me fixent d'un regard menaçant.

Hate and pain Où les histoires vivent. Découvrez maintenant