Retrouvaille

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Chapitre 9

Alyssa 

21h.restaurant. Rome.

Nous échangeons un long regard. Son visage n'a pas changé, sa barbe toujours aussi bien coupée, ses yeux noirs eux, ont une lueur différente, il a toujours une étincelle, mais cette fois-ci, l'adrénaline l'emporte. Je n'ai même pas le temps de réaliser que je suis avec mon futur chef que les balles fusent autour de nous. Les hommes de Tyller sont en face en hauteur, ils ont l'avantage sur nous en nombre et en position. 

Merde.

On doit faire diversion, mais comment ? 

Andero me coupe de mes pensées :

- comment a-t-il pu prévoir notre venue ? Me questionne-t-il les yeux plantés dans les miens.

Cette façon si soudaine de me poser la question me prend de court. Néanmoins, je lui réponds du tac au tac :

- Carl, il devait avoir une puce dans son téléphone. Il savait que nous viendrions tôt ou tard, il a dû comprendre que nous attendions. Carl a dû nous voir entrer dans le magasin.

Je m'arrête quand je vois un sourire triomphant sur son visage.

- vous le saviez déjà. Lui dis-je.

Il m'a testé si facilement que j'en suis presque gênée...

- Bien vu princesse, je vois que vous aussi, vous n'êtes pas nouvelle dans ce milieu, je me trompe ?

J'ignore sa question et tire avec mon arme. Je n'ai peut-être jamais été seul en mission, mais j'ai déjà tué bien des fois. Cela ne me dérange plus. Il fut un temps où cela me faisait vomir, les débuts sont toujours douloureux après tout.

J'entends l'arme d'Andero, tiré elle aussi. 

Je ne dois rien lui dire si je me fais avoir, je suis morte. 

Me voilà en avant-première de ma mission, je n'aime pas ça...

- j'ai cru comprendre que vous nous suiviez. Continue-t-il.

Je me sens rougir instantanément. L'effet que ses mots, ses gestes, sa voix a sur moi est indescriptible. Je me sens stupide, mais me reprends vite. 

- je ne vous suivais pas vous, mais Carl. Il m'a volé quelque chose lui aussi. Je me retourne et repars pour une deuxième tournée tout en l'écoutant.

Il en fait de même et me dit :

- quoi qu-il en soit, vous m'avez suivie moi aussi, et je suppose que vous saviez que c'était moi.

Nous nous replaçons rapidement voyant les balles arriver vers nous. Nos corps se cognent involontairement. Je croise son regard, son visage si près du mien et bien trop dangereux. Les moments comme celui-ci sont ceux où je pourrais faire le plus de choses.

- si vous le prenez de cette façon, je réponds à sa première remarque, et aussi fou que cela puisse paraître cela ne m'a en aucun cas choqué de vous voir débarquer, le frapper ou même le menacer.

Hate and pain Où les histoires vivent. Découvrez maintenant