X. Le manoir des Ombres

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Alvar

— Alvar ?

  Je stoppais ma jument, suivie de celle de Liyah.

— Qui a-t-il Liyah ?

— Tu ne trouves pas qu'Amber était distante avec moi ?

— Ooh Liyah est amoureuse ! ai-je chantonné avec un sourire malicieux suite à son rougissement.

Nous reprenions notre chemin.

— Hum je ne vois pas de quoi tu parles.

— Oh ne fait pas semblant, je te voyais la regarder en coin.

— Bon tu as gagné, mais je ne peux pas lui dire, je ne peux pas lui rappeler ce qu'il s'est passé entre nous avant qu'on ait tenté de la tuer !

— Fais ce qu'il te semble juste, lui ai dis-je avant de commencer un trot un peu rapide.

— Hé tu vas trop vite !

— Ce n'est pas ma faute si ta jument n'a jamais été entrainée au galop, riais-je.

— Ça se voit que tu as eu le temps d'entrainer ta jument, et ça se voit que tu n'es pas une princesse occupée.

— Insinue-tu que je ne ressemble pas à une princesse ?

— Oh non la gaffe, je ne l'insinue pas du tout, je dis juste que tu as beaucoup de temps libre par rapport à une princesse.

— Oh je vois.

Nos chemins se séparèrent à la frontière. Je continuais donc ma route, seule, en direction du manoir.

  Je m'arrêtais aux écuries du manoir, et j'y retrouvais Ethan, le garçon d'écurie.

Je descendis de ma jument et le trouvais face à moi.

— Salut Ethan.

— Hey, me salua-t-il avant de m'embrasser.

— Hé on peut nous voir.

— Je sais, mais je ne t'ai pas vue depuis hier.

— Et j'en suis désolée, mais être future duchesse n'est pas de tout repos non plus.

— Je le sais bien. Ah et ton prétendant est là, soupira-t-il en faisant la moue.

— Oh non, ne fait pas cette tête, tu sais bien que c'est toi que j'aime, le marquis de Lightstorm n'atteindra jamais mon cœur.

— C'est donc ça son nom, je peux peut-être rendre fou son cheval.

— Non s'il te plait, et puis on ne sait pas ce qu'il peut te faire s'il apprend que c'est de ta faute.

— Moi au moins je propose des solutions.

— Ma solution est de le dégouter de ma personne afin qu'il aille voir ailleurs si l'herbe est plus verte.

— Très bien je te fais confiance.

— Je dois y aller, je t'aime.

— Pour toujours.

  J'attrapais son baiser en vol et courais dans les grands escaliers menant à la porte d'entrée. Mais avant que j'aie pu atteindre la grande porte un garde (oui il y en a dix qui patrouillent chez nous) m'attrapa le bras.

— Vous êtes en retard, et boueuse, juga-t-il dégouté.

— Et vous vous êtes mal poli, je comptais me débarbouiller avant de recevoir mon invité je vous signale.

— Le duc m'a donné l'ordre de vous accompagner jusqu'au couloir de votre chambre par les passages secrets.

— Et pourquoi donc ?

La Saga Royale : Un Souvenir Immortel [Finie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant