chapitre 15

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- Alors ? Ce repas ?

- Hummmmmm un vrai régal, plus j'y pense plus j'ai l'impression d'y être encore

Je me remémorais l'explosion de saveurs qui m'a frappé en dégustant ce magret de canard.......et ces macarons, de pures merveilles, je comprends pourquoi la France est réputée pour ses pâtisseries.

- Content que ça t'ai plu, dit-il avant de se murer dans le silence

Après notre rendez-vous, Chris m'a invité dans un restaurant gastronomique situé dans un quartier huppé de la ville, nous y avons été accueillis avec un tel protocole que ça m'a paru étrange. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que ce restaurant était en fait celui d'un de ses collaborateurs français.

Nous y avons passé un moment agréable mais l'heure n'était plus au mirage, il était temps de rentrer à New York, cette escapade bien que professionnelle était tellement féerique que j'ai peur de redescendre, peur que notre retour signe la fin de notre idylle. Peur qu'il me dise finalement la fameuse phrase "ce qui se passe à Paris reste à Paris".

Les valises étaient bouclées Chris lui ne laissait rien transparaître de à ses émotions. Le trajet jusqu'à l'aéroport était rythmé par les coups de fils habituels de mon boss, toujours à gueuler des ordres je suppose ! Je ne l'écoute que d'une oreille, la tête plaquée sur la vitre regardant le paysage parisien défiler pour laisser place à ce lieu où tout le monde à l'air pressé. Certains courent les yeux rivés sur leurs téléphones, d'autres tirent de grosses valises en criant après leurs gosses.....ahhh l'aéroport, tous les aéroports sont-ils toujours pareils?

Toujours pendu à son téléphone Chris m'invite à la suivre comme la dernière fois. Installé dans le jet, il balance son cellulaire en soufflant quand l'hôtesse vient nous annoncer le décollage, ironie ou pas c'est la même hôtesse qu'à l'aller. Qui dit même hôtesse dit même jeu de séduction. Sur les nerfs, je me racle la gorge l'incitant à me regarder

- Pourquoi vous êtes encore là ? Vous n'avez pas autre chose à faire ?

Elle s'apprêtait à me répondre quand Chris lui dit d'un voix claire

- Nous n'avons plus besoin de vous et veuillez à ne pas nous déranger

Elle s'en alla non sans cacher sa déception, je me rassis confortablement sur mon siège en croisant les bras, je bougonnait en silence

- Qu'il y a t'il tesoro? Pourquoi tu boudes?

- Pourquoi je boudes? POURQUOI JE BOU-DES ? tu te fous de moi là Chris? Je vais te dire moi pourquoi je boudes, je panique! Le retour me stresse à cause de tout ce qui se... passe entre nous et toi tout ce que tu as su faire c'est m'ignorer. Ça te plaît de te faire draguer tout le temps aussi? Moi je n'ai pas le droit mais toi oui, arrrghhhh, j'en ai mare !

- Waouh ma tigresse! J'adore te savoir jalouse! Je le regarde dépitée

- C'est tout ce que tu retiens ?

- Viens là, dit-il en me tenant par le bras

- Ce qui s'est passé à Paris n'était pas un cas isolé, j'ai bien l'intention de te prendre dans toutes les positions possibles, sur le bureau, sous le bureau, dans ma cuisine, mon salon et surtout mon lit, ça te va ?

Je virais immédiatement cramoisie et ne pu m'empêcher de lui sauter dessus

- On commence tout de suite alors? Rit-il

Je lui frappait le torse avant de me rasseoir normalement, il me ramena à lui dans le but de poursuivre ce que nous avions commencé, était-ce cela s'envoyer au septième ciel ? Ou plus communément s'envoyer en l'air? Je ne le sais pas mais j'admets avoir pris mon pied

- Kim tu es incorrigible, me dit Chris hilare en sortant de l'aéroport

- Quoi? Dis-je en faisant mine de rien

- Tu étais vraiment obligée de lui dire ça ? Je suis sûr qu'elle a compris qu'elle n'avait plus aucune chance

Je fis un sourire énigmatique, après notre petit moment de plaisir où je me suis assurée de crier bien fort pour que miss "l'hôtesse" nous entende, je l'ai intimer de nous ramener à bouffer sous prétexte que "faire l'am_our" ça creuse, j'ai adoré voir sa tête de décomposer

-Tu es une vraie tigresse, ma tigresse, ce sera ton nouveau surnom, poursuit-il

Nous retrouvons André qui nous attendait patiemment sur le parking , il nous ouvre rapidement la portière, Chris me fait entrer en premier, bien installés nous n'arrêtons pas de rire, André se contenta d'un bref sourire en nous observant à la dérobée, l'ambiance était bien différente du départ.

- Je te raccompagne ?

Je hocha la tête, Chris prend ma valise avant de me suivre dans l'immeuble. Je retrouve enfin mon "chez moi" mais il me manque déjà

- Nous ne reprendrons le boulot que lundi, demain repose toi, ok ? J'opina du chef
On se fit un bisou rapide, tous les deux gênés par ces adieux traînants. Chris s'en alla rapidement

Lessivée, je m'écroule sur mon lit songeuse, vais-je tenir jusqu'à lundi sans le voir? Dois-je lui envoyer un message ? Il est sûrement déjà chez lui non? Si je l'invite ce week-end ça ne paraîtra pas....bizarre? Est-ce normal que je veuille déjà le revoir ? Tant de questions qui demeurent sans réponses !

Je pris mon oreiller et le posa sur mon visage en poussant un cri de lassitude, pourquoi me prenais-je autant la tête ? J'entendis à ce même instant le bruit caractéristique de ma sonnerie de portable, je venais d'avoir un message, je bondit aussitôt sur mon cellulaire

- " Ehhh ma tigresse, ça te dit de m'accompagner demain à un dîner pourri? " Je ne pouvais m'empêcher de sourire

" Un dîner pourri ? "

Ça faisait cinq minutes au moins que j'avais envoyé ce message et toujours pas de réponse, je soufflait d'ennuie, je dû attendre deux minutes supplémentaires avant d'en recevoir une :

" Ma belle-sœur tient à ses dîners, tu te souviens de Sara ? Elle m'a presque obligé à t'inviter.
Sinon je peux toujours annuler et rester avec toi, ça me donne une excellente raison pour ne pas y aller !
Non je rigole, elle me tuerait certainement, tu ne veux pas perdre ce magnifique corps non? Accompagne moi! "

J'étais pliée de rire à la lecture de son message, Sara était un sacré personnage, je me demandais s'il fallait répondre tout de suite, le respect du temps de réponse vous connaissez ?

" je sais que tu me lis Kim, réponds !!!!! "

Bon okay, je vais répondre, ne m'en voulez pas les filles!

" Chris West, grand PDG aurait-il peur des femmes ? "

" D'une femme, tesoro, une seule ou peut-être deux maintenant, n'oublions pas ton côté sauvage, alors tu viens? "

" oui, mais seulement pour la bouffe! "

" C'est cela, dit plutôt que tu meurs d'envie de me voir parce que c'est mon cas.
Je passe te prendre, repose toi bien et rêve de mes magnifiques abdos "

" Arrête d'être aussi prétentieux "

" Tu adores ça, avoue !
Rendez vous demain 15h, soit prête, je dois y aller "

" D'accord "

Est-ce que demain je vais vraiment dîner avec sa famille ? Je crois bien que oui!

J'ai Craqué Pour Mon PatronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant