Chapitre 17

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On marchait depuis une bonne quinzaine de minutes déjà, Alby pesait atrocement lourd, je manquais de trébucher un grand nombre de fois, mais je tiens bon : Minho avait dû le porter pendant plusieurs kilomètres, seul. Je ne pouvais pas me plaindre de ma situation, elle était plus favorable que celle du maton.

Après avoir trébuché, une énième fois, les jambes tremblantes, Thomas ralentit, jusqu'à totalement s'arrêter :

- On devrait faire une pause, dit-il, essoufflé.

Nous déposâmes le chef contre l'un des murs et prîmes notre souffle.

Je posais mes mains sur mes cuisses, en essayant vainement de reprendre une respiration normale.

Il faisait de plus en plus sombre, les grands murs semblaient nous menacer, comme si, au moindre faux-pas, ils nous écraseraient.

Le stress n'arrêtait pas de monter, je redoutais de croiser l'une de ces immondes bêtes à chaque tournant.

- On ne va pas pouvoir continuer longtemps comme ça, dit Minho en baissant la tête. Les griffeurs vont tous commencer à sortir, ça sera bien trop dangereux.

- Je suis d'accord avec toi, mais qu'est-ce qu'on peut faire pour Alby ? On ne peut pas le laisser là, comme un repas offert aux griffeurs ? répondis-je en secouant la tête négativement de droite à gauche.

Thomas se redressa brusquement, le regard rivé sur le mur d'en face. Il s'en approcha, sans un mot.

Arrivé au pied de celui-ci, il attrapa le lierre et tira dessus.

- Ça fera peut-être l'affaire ? suggéra-t-il. Tu penses que ça pourrait tenir ? continua-t-il en tournant la tête vers le maton des coureurs.

- Je ne sais pas, commença l'asiatique en s'approchant du mur à son tour, il tira sur une sorte de liane, ça semblait tenir. Il mit tout son poids dessus, pendant un instant, je crus que ça allait se casser , mais non, elle tint bon.

Je les rejoignis et me plaçais à droite de Thomas.

- On sait ce qu'on a à faire alors, disais-je en retournant auprès d'Alby, passant son bras sur mes épaules. Un peu d'aide serait la bienvenue, disais-je en levant les yeux au ciel. Minho me rejoignit et mit l'autre bras du chef sur ses épaules, tandis que Thomas regroupait plusieurs lianes ensemble pour être sûrs que ça tienne sous le poids de Alby.

Les garçons firent une sorte de nœud avec un mécanisme pour le hisser en haut du mur, pendant que moi, j'attachais les lianes autour de l'abdomen du chef des blocards.

Après quelques minutes d'effort, nous pûmes hisser Alby en haut du mur.

Le fait qu'il soit en hauteur n'arrangeait pas le problème de son poids, il devait faire presque le double du mien.

Nous tirâmes à bout de bras sur le paquet de lianes qui semblaient pourtant si fragiles.

Alby était déjà à plus de la moitié du mur, nous allions bientôt pouvoir l'accrocher. Mais je sentais que quelque chose n'allait pas. Derrière moi, le souffle de Minho s'était accéléré alors qu'il venait de se pencher vers la gauche, un tournant.

Un mur commençait à s'ouvrir : le labyrinthe commençait à changer de formation.

Mais le vacarme était accompagné d'un autre bruit, des sortes de crissements métalliques.

- Thomas, commença l'asiatique en tentant de garder son calme. On doit l'attacher, maintenant.

- Non, répondit le brun fermement, encore un peu, on y est presque.

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