𝙏𝘼𝙎𝙏𝙀 𝙊𝙁 𝙍𝙀𝙑𝙀𝙉𝙂𝙀 - 𝐒𝐚𝐧𝐨 𝐌 𝐱 𝐨𝐜

𝘾𝙃𝘼𝙋𝙄𝙏𝙍𝙀 𝙄𝙄𝙄

        Elle tapotait du pied nerveusement, faisant résonner dans la voiture un bruit régulier qui ne faisait qu’accentuer le malaise entre nous.

— Eh, calme-toi, dis-je pour essayer de la détendre. Je vais pas te manger !

Elle répondit à ma plaisanterie par un regard noir, me faisant bien comprendre que ma tentative de la rendre à l’aise avait échoué. Cette fois-ci, elle agrippait la poignée nerveusement comme si elle s’apprêtait à devoir sortir à tout moment.

Elle est clairement pas à l’aise.

Je décidais de changer de destination. Je fis demi-tour, ce qui sembla interpeller l’italienne car elle me lança un regard paniqué.

— Calme-toi, lui dis-je en levant les yeux aux ciel. On change juste d’endroit vu que t’es pas à l’aise. Ça sera mieux pour discuter.

— Excusez-moi d’être sur les nerfs, répondit-t-elle sarcastiquement, c’est vrai qu’il n’y a rien d’angoissant à entrer dans la voiture d’un inconnu, qui,  je vous rappelle, vous a menacé d’une arme il y a quelques heures à peine et qui soudainement fait demi-tour.

Elle marque un point.

Je continuais de rouler quelques minutes jusqu’à arriver à l’endroit voulu. À travers la fenêtre, la blonde regarda dubitativement notre lieu de rendez-vous.

— Un café-pâtisserie ?

— Ouais, ils font les meilleurs dorayaki de tout Tokyo ! répondis-je fièrement. Je crus entendre un ricanement venant d’elle. Quoi ?

— Non rien. C’est juste que je ne vous voyez pas aller dans ce genre de café.

Je comprenais clairement le sous-entendu derrière sa phrase. Je me renfrognais, légèrement blessé par sa remarque. Je n’ai pas le droit de profiter des meilleurs dorayaki de la ville dans un cadre agréable sans qu’on me juge ? Je sortis de la voiture avant de lui ouvrir la portière. Son visage prit une moue irritée.

— J’aurais pû l’ouvrir seule. Elle agita sa main devant mon visage. J’ai une main aussi.

— Ma mère m’a toujours appris à agir en gentleman avec les femmes. Elle roula des yeux et sorti.

— Si pour vous agir en gentleman, ça équivaut à assommer, menacer et suivre une femme dans la rue, je peux dire que votre mère a bien réussit votre éducation. Cette fois-ci, c’est moi qui roulais des yeux.