Remerciements

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Le Mur est né d'une simple idée. Un mur et deux prénoms. Ca ne devait être qu'une petite histoire de cœur, un couple s'étant séparé, qui devait se remettre ensemble. Erwin et Madden n'étaient que des ébauches, des personnages un peu vides. Puis j'ai commencé à poser des questions à l'histoire. Pourquoi doivent-ils absolument se mettre ensemble ? Que s'est-t-il passé entre eux pour qu'ils s'y refusent ? Puis tout est allé très vite. L'école est née. Le groupe d'amis avec. Les jumeaux Layne, une Emma impétueuse, un William détruit par son passé, un Alex discret, amoureux, discrètement amoureux, puis une Raven encore toute jeune et insouciante. Les lecteurs qui m'ont suivi depuis ce début là ont connu le premier jet. Memphis n'existait pas encore, Gabrielle et Peter faisaient eux aussi partie du groupe. Nos personnages se trouvaient encore au lycée et l'argent ne coulait pas vraiment de source. J'étais censée en rester là. On aurait appris la vérité sur Leila et puis voilà. Puis j'avais reçu des questions des lecteurs. D'où venait cette tradition ?

Alors je me suis lancée. Tête baissée. Une année après le premier jet, j'ai tout repris du début. Memphis, des personnages de vingt ans, Gabrielle et Peter disparus, et surtout, le Flamboyant. Le lien autrefois inexistant entre les quatre familles fondatrices.

C'est ainsi qu'est né Le Mur. Cette deuxième version écrite en un an, entre l'été 2022 et l'été 2023. Une trilogie entière traçant l'histoire du Mur et de ses victimes. Leila n'avait été que l'introduction. Quand j'y pense, maintenant. Il y a à peine six mois, je n'avais rien prévu de l'explosion du Flamboyant. Je lui avais donné ce nom sur un coup de tête. Je me souviens encore d'avoir demandé à mon père, dans la cuisine de ma maison : "et si le complexe s'appelle le Flamboyant, c'est stylé non ?". C'était peut-être son destin de brûler.

Le Mur est l'œuvre de mes années de lycée, mais elle restera à jamais gravé dans mon cœur. Ses personnages sont tous une petite partie de moi qui a évolué en même temps qu'eux. Il y a eu des pertes, des cicatrices, mais au final, ils se retrouvent tous. Le message de l'espoir était vraiment important pour moi. Le deuxième tome avait été particulièrement sombre. Quand j'ai commencé à écrire ce tome-ci, j'étais en plein apprentissage de la gestion de mes émotions. J'ai pu ouvrir les yeux et m'éloigner peu à peu de ce besoin de drame et de larmes qui caractérisait mes écrits. Les derniers chapitres sont une ode à la vie. Parce que c'est ainsi que je le ressens, et c'est le message que je voulais faire passer à tous ceux qui lisait ces mots. Après tout, un livre n'est pas un simple assemblage de pages, avec une histoire fictionnelle racontée. C'est un message. La beauté de la littérature, c'est que ce genre de message demeure éternel, aussi longtemps que des yeux se poseront sur ces lignes.

Pour tout avouer, je suis à la fois soulagée et triste de terminer cette trilogie. Soulagée parce qu'elle m'a valu beaucoup d'efforts et pas mal de remises en question. Ce livre a subi une pause de deux mois parce que je ne croyais plus en rien. Je l'ai repris par pure nécessité, parce que je voulais terminer au moins un des nombreux projets que j'avais commencé avant de commencer mes études. Au final, l'histoire m'a englouti. J'ai passé ces derniers jours à taper sur mon clavier matin et après-midi. Ce soir, j'ai enfin tapé le mot "FIN" que je rêvais d'écrire quand j'avais treize ans.

Ce voyage n'aurait pas pu se faire seule. Avec moi, j'ai eu les lectrices les plus adorables. Mathilde, la plus ancienne et la plus fidèle, qui m'avait ordonné une fois de ne pas mourir avant d'avoir achevé mes romans. Léane et son enthousiasme toujours contagieux, la publicité assurée de mes livres grâce à ses magnifiques aesthetics et les citations en story. Lousaman de Wattpad et ses commentaires qui n'ont pas manqué de me faire rire. Puis tous les autres qui lisent et votent les chapitres, merci du fond du cœur.

Surtout, je tiens à remercier mon père. Lui qui a suivi Le Mur depuis ses tous débuts, qui m'a corrigé et partagé ses impressions, qui me disait tous les jours dans la voiture où il en était dans l'histoire et ce qu'il en pensait. C'est à lui que je dois la véracité des procédures judiciaires, des détails dans le type d'armes utilisées, de la manière dont se passent les garde à vue et au fameux nœud de pêche de Louise. Il a été un soutien infaillible.

La fin de la trilogie fait partie de la fin d'une étape dans ma vie. Je n'ai pas seulement dit au revoir à mes personnages, j'ai aussi dit au revoir à des amis. J'ai dit au revoir à un pays que je m'apprête à quitter pour rentrer chez moi. Quand Thimothé annonce vouloir rentrer à Ithaque, c'est ma voix qui parle pour lui. Mon Ithaque, c'est la France. C'est le pays où je tenais tant à installer Memphis et ses élèves. Le Mur prend fin, mais c'est un nouveau commencement qui débute. Rien n'est vraiment terminé. Il y aura de nouvelles réécritures. Des recherches de maison d'édition. De nouvelles rencontres de lecteurs. Rien n'est un point final. Toutes les fins cachent de nouvelles expériences encore plus précieuses.

Merci de m'avoir suivie jusqu'ici. Un auteur n'est rien sans ses lecteurs. Les personnages vivent autant par ma plume que par votre imagination. Donc vraiment, merci. Du fond du cœur.

Cassiopée

Le Mur - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant