Fortunate Son

18 1 0
                                    

Notes: For Nana, Mattow.

Avertissement : Je tiens à avertir les lecteurs que ce chapitre aborde des thèmes délicats qui pourraient heurter certaines sensibilités. Si vous vous sentez mal à l'aise, n'hésitez pas à faire une pause ou à sauter cette section. Je recommande aux lecteurs de prendre connaissance des avertissements pour une lecture éclairée et en toute conscience.

Votre avis compte pour moi. Je vous invite à laisser des commentaires, que ce soit pour partager des critiques positives ou négatives. Les critiques sont essentielles, pour s'améliorer. Allez-y franco, je suis intéressée.

Merci d'avance.

— Fortunate Son—

Le 11e jour de novembre 1970 :

Dans le jardin de la demeure Black, où le flamboiement trompeur des feuilles en décomposition feint une quiétude automnale, se retrouvent quatre âmes égarées : Esther, Sirius, Isobel et James. Ils ont choisi pour refuge un coin dérobé verdoyant, soigneusement préservé, qui contraste brutalement avec le reste de cette baraque sinistre.

Esther, avec une audace qui déguise son insatiable soif de maîtrise, est la seule à ne pas paraître écrasée par le poids du nom de Black. Sirius, rebel rebel, affiche une mine réjouie qui tente désespérément de camoufler une mélancolie abyssale. Son sourire autrefois fougueux se fane inexorablement à chaque instant qui s'égrène, alors que ses noces forcées s'imposent comme un fardeau de plomb sur ses épaules.

Non loin, Isobel, dont la sérénité semble imperturbable, est la seule à déceler la supercherie du jardin. Ses yeux se meuvent incessamment, déchiffrant le maquillage des apparences, révélant l'amère vérité qui se cache derrière les murs du manoir des Black.

Enfin, il y a James. Lui, l'éternel optimiste, semble avoir perdu son nord. Il est englouti dans un abîme d'incompréhension.

C'est dans ce recoin de tranquillité, ce refuge éphémère, que Sirius et Esther s'apprêtent à dévoiler la nouvelle de leurs fiançailles imposées. Un choix qui leur a été dérobé, une nouvelle étape dans la tragédie qu'est la vie de Sirius Black.

Il y règne un silence d'une densité telle qu'on pourrait presque le trancher au couteau. Un silence qui pèse, qui oppresse, et qui irrite particulièrement Isobel. Les paroles semblent être en grève, s'étioler comme les nuages d'automne, et c'est un défi pour elle. Isobel, la jeune fille à l'allure imperturbable, un portrait miniature de sa mère qu'elle pourrait devenir. Sa blondeur, d'une froideur presque glaciaire, contraste avec la profondeur de ses yeux d'encre, ajoutant un mystère certain à son jeune visage.

« On sait déjà tout, y'a pas besoin de nous faire un discours », lance Isobel avec le genre d'assurance qui fait vaciller les adultes sur leurs talons.

« Moi, je ne suis pas sûr d'avoir tout pigé », avoue James, en grattant sa tête d'un air désemparé.

« C'est quoi que tu ne comprends pas ? Ils sont fiancés, ils vont se marier quand ils seront grands, c'est tout », rétorque Isobel comme si c'était l'évidence même.

« Je sais bien ça, je ne pensais juste pas que leurs parents iraient jusqu'au bout », grimace James, comme s'il avait avalé une Bertie Crochue au vomi.

« On parle d'Orion et de Walburga Black. Évidemment qu'ils allaient le faire », secoue la tête Isobel, l'air incrédule face à l'innocence de James.

« Et Max alors ? Il est gentil. Odette aussi », tente de défendre son point de vue James.

« On peut être sympa et respecter les traditions, James. Et puis des fiançailles, ce n'est pas la fin du monde. Tous les sang-pur le font. Bon, sauf les Potter, mais vous aussi... », réplique Isobel, son ton blasé.

Another man's woman, logical, responsible, practicalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant