0. Prologue

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Prologue

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Prologue



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Au-dessus de la plage de Haeundae, à Busan, il y a un petit train qui longe le grand large.
C'est celui de la Blueline.

À son bord, nombreux sont les promeneurs, venus pour contempler la vue ou rejoindre un coin tranquille ; rares sont les surfeurs, en quête des plages de Songjeong. J'ai beau n'être ni l'un ni l'autre, il m'arrive de le prendre, moi aussi, pour des raisons difficiles à expliquer.

Je crois qu'il vaut mieux te raconter.
C'est fugace. Mais tenace.

Tout commence avec ce voyage, dans ce train. La destination m'importe peu. Je veux juste qu'il m'emmène loin, qu'il me traîne devant la mer jusqu'à l'apaisement dont le coeur s'éprend. Cette sensation, je la ressens après m'être installé à la même place, devant le même paysage, autour des mêmes silhouettes vagues. Cette sensation, je la ressens quand le train démarre sous l'écho d'une cloche qui me vrille les oreilles. C'est fugace. Mais tenace. La mer, les arbres, les silhouettes sur la jetée... Tout défile devant mes yeux comme une pellicule. À cet instant précis, deux choses me viennent à l'esprit.

La première, c'est quand j'ai appris que la fleur de lotus ne vivait que deux à trois jours. Elle est fugace. Au printemps, les racines poussent lentement dans les marécages. Fondues dans l'opaque obscurité, elles donnent naissance à la tige, qui s'élève petit à petit, jusqu'à percer la surface de l'eau comme une lame de couteau. C'est l'été. La grande fleur se déploie enfin, fière, élégante au-dessus des nénuphars. Jalousée, elle filera pourtant vite aux oubliettes trois jours plus tard, pendant la fanaison.

Je pourrais condenser tous mes souvenirs avec toi le temps d'une vie de fleur de lotus. Mais c'est assez. C'est assez pour t'aimer. C'est même assez pour prier de prendre ce train un jour avec toi, quand bien même je sais que c'est impossible.
Alors je ferme les yeux, plongé dans le noir comme ces racines de lotus dans l'eau, et j'imagine quelque chose.

Cette chose, c'est ton visage. Il est tenace.

Cette chose, c'est la seconde à laquelle je pense quand je prends le train de la Blueline.





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Il vous plaît ce prologue ?

Je me souviens très bien du jour où j'ai commencé à l'écrire. J'attendais le bus sous des rafales de vent terribles, les cheveux dans tous les sens, mais rien ne me détournait de mon texte, haha. Peut-être que c'était un peu à cause de la musique dans mes écouteurs... Wind, de Paul Roggenbuck et prm. Une ironie amusante.

Je vous poste la suite bientôt 🤍

Forlasass

Page 341 | Sous contrat d'éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant