Endangered but protected

Chapitre 22

Après avoir été félicitée par une partie des matons pour mon nouveau travail, je me rendis à l'infirmerie pour passer une dernière journée à ce post-là, je devais profiter de ce repos, être coureuse n'allait pas être le job le plus facile, j'en étais consciente, mais j'allais enfin être utile dans le lieu qui m'attirait depuis mon arrivée au bloc.

Après deux petites minutes de marche, j'arrivais au grand bâtiment. Lana se trouvait à son entrée, adossée contre la porte :

- Alors comme ça tu vas nous abandonner pour devenir coureuse ? demanda-t-elle, un petit sourire en coin.

- Oui, en effet... Mais comment est-ce que tu le sais déjà ? demandais-je surprise.

- Les nouvelles vont très vite ici, je pensais que tu t'en étais déjà rendue compte, mais apparemment non, ricana-t-elle en me faisant un petit clin d'œil.

- Oui, c'est vrai.

- Bref, je suis super contente pour toi, mais Jeanne n'a pas tout à fait l'air du même avis, depuis qu'elle a appris la nouvelle, elle n'arrête pas de courir partout, c'est insupportable, dit-elle en soupirant. Tu devrais aller la voir, me suggéra la blonde.

- Merci, c'est gentil, et oui, je vais aller la voir ne t'inquiètes pas.

Je rentrais donc dans l'infirmerie, l'odeur du propre et le grincement du vieux plancher allaient sûrement me manquer...

Je rentrais dans une pièce, Jeanne était toujours dans celle-ci.

- Pupuce ! s'écria-t-elle en me voyant entrer.

Je soupirais, elle avait pris l'habitude de me surnommer comme ça, et elle savait à quel point je détestais ça, c'était encore pire que « Nana », sérieusement... « Pupuce », nan mais et puis quoi encore ? Mais c'était tout de même moins ridicule que « Princesse », Minho avait vraiment merdé sur celui-là, heureusement qu'il s'en était rendu compte.

- Ça va ? demandais-je, inquiète.

- Oui, ça va. Je suis juste un peu stressée pour toi, ça risque d'être dangereux là-bas, dit-elle en passant une main dans ses longs cheveux.

- Ça va bien se passer, ne t'inquiètes pas. Je serais avec Minho, il sait faire, il ne va rien m'arriver, je te le promet.

- Oui mais bon... Tu vas quand même me manquer, lâcha la rousse.

- Je reviendrais mes jours de repos, tous les deux jours, et on se verra aussi aux repas du soir ?

- Oui, c'est vrai...

- Allez, arrête de stresser pour rien, tu fais paniquer tout le monde ici, lui conseillais-je en la serrant dans mes bras.

- C'est Lana qui t'a dit ça ? soupira-t-elle en me rendant mon étreinte.

- Oui, elle s'inquiète pour toi, maintenant, tu vas te calmer et continuer à travailler comme tu l'as toujours fait !

De mon côté, je retournais dans la chambre où j'avais travaillé depuis mes débuts à l'infirmerie, et comme j'en avais l'habitude, je pris le bouquin de Clint et continuais à apprendre son contenu, en attendant une quelconque visite d'un blocard blessé ou malade.

Après un petit quart d'heure de solitude, Winston vint dans ma chambre, il s'était entaillé le doigt.

- Ça devient une habitude pour les trancheurs de se couper ? demandais-je en ricanant.

- Les animaux se défendent, on coupe parfois notre main au lieu de leur gorge...

- C'est bon, j'ai compris, j'ai pas envie de savoir la suite, le coupais-je en faisant une grimace de dégoût.