Chapitre 1

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Je me souvenais encore de cet été-là... C'était la première fois que mes parents acceptaient que je reste un mois chez mes grands-parents. Je ne les voyais que très peu car ils habitaient très loin de Paris, la ville où je vivais.

J'avais toujours souhaité rester plus longtemps chez eux lorsqu'on leur rendait visite mais mes parents refusaient catégoriquement. Ils avaient trop de travaille et pensaient que je ne supporterais pas de rester aussi loin d'eux très longtemps.

Ils étaient loin du compte.

Ce jour-là, ils m'avaient laissé chez mes grands-parents. C'était ma première nuit sans eux, à une si grande distance d'eux. Il était vrai que cela me faisait un peu peur de les quitter durant un mois entier mais j'étais confiante. Je savais que je pouvais le faire.

Assise au bout du canapé, mon grand père commença à me regarder.

_ Tu dois sûrement t'ennuyer un peu... Si tu n'es pas trop fatiguée de ton voyage, je peux te montrer quelque chose.

Je me mis aussitôt à sourire et acquiesça d'un mouvement de la tête. Je me demandai ce qu'il pouvait bien vouloir me montrer.

Il prit la télécommande et appuya sur un bouton pour éteindre la télévision avant de me faire signe de le suivre.

Une fois arrivé dans l'arrière-cour de la maison, il commença à monter les longs escaliers encrés dans une colline.

_ Suis-moi Zoël. Fais-moi confiance, j'ai sécurisé ces escaliers.

Mes parents avaient toujours refusé que j'y monte car ils craignaient que je tombe et me blesse. Cela pouvait se comprendre, ils étaient si haut et rien ne protégeait des chutes jusqu'à cette année-là.

Je pris donc la décision de suivre mon grand-père qui me tendait la main.

Marche après marche, je me rendais compte de l'immensité de ce petit village. C'était bien plus petit que Paris mais c'était si grand.

Mon grand-père s'arrêta et commença à me montrer le ciel.

_ Les étoiles ne sont pas magnifiques ce soir ?

_ Ho si grand-père ! Elles sont si belles.

Tout à coup, il pausa sa main sur mon épaule droite et commença à me murmurer quelque chose à l'oreille.

_ Souvent, je me rends ici pour observer les étoiles... Mais parfois il m'arrive de m'y rendre la journée et de regarder le paysage tout aussi beau.

Il commença aussitôt à redescendre.

_ Si tu veux rester encore un peu, tu peux. Mais fait attention, il fait nuit tout de même.

_ Oui, je ferais attention. Ne t'inquiète pas pour moi.

Mon grand père était déjà parti quand je me mis à observer le toit des maisons. Tout à coup, l'une d'entre elle m'intrigua... Je pouvais voir une fenêtre sur son toit qui semblait donner sur un grenier.

Je ne savais pas vraiment ce qu'elle avait de spécial... Peut-être qu'elle me rappelait un peu Paris et que cela me réconfortait ? Peut-être qu'elle me faisait me sentir proche de mon chez-moi et de mes parents ?

Le soir-même, je rêvai de cette maison et de ses habitants. Je me demandai s'ils étaient jeunes, vieux, seul, avec ou sans enfants... Je me demandai même si quelqu'un de mon âge y vivait, mais je savais que jamais je n'allai oser sonner ou toquer à sa porte.

Le lendemain, tôt dans l'après-midi, je me rendis de nouveaux dans les escaliers pour observer cette maison. Je me rendis immédiatement compte qu'elle était bien plus grande que les autres. Ceux qui y vivaient étaient forcément riche m'étais-je dit.

Libères-moi de ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant