Chapitre 2

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La route était si longue, je me demandai où pouvaient bien m'emmener mes grands-parents. J'avais l'impression roulait jusqu'à Paris, pourtant le trajet fut beaucoup plus court.

Nous avions roulé plus d'une heure et cela me rendait anxieuse... Je venai à peine de faire connaissance avec Sylvester que je ne pouvais déjà plus lui parler avant un certain temps.

J'avais toujours eu le mal des transports, ce qui m'empêcher de communiquer avec lui par message. Mais je me rassurai en me disant qu'il était sans doute en train de peindre l'une des plus merveilleuses toiles.

Lorsque je sortis de la voiture, je vis un monument d'un blanc éclatant. De sa forme ronde, il me faisait penser à un colisée mais sur un seul étage.

Aussitôt, une idée me vint en tête. Je sorti mon téléphone pour le prendre en photo.

Au même moment, je vis que Sylvester m'avait devancé en m'envoyant également une photo.

Il s'agissait d'une toile magnifique qu'il venait de peindre. Sur cette toile, on pouvait encore voir quelques chiffres par-ci par-là.

Il avait utilisé la toile qu'il m'avait montrée un peu plus tôt et l'avait rempli de couleurs vives et sombres. Je ne voyais que des chiffres et des lettres mais je ne pouvais plus distinguer son numéro de téléphone et je ne comprenais pas non-plus ce qui y était écrit.

_ « Occurrens tempore » autrement dit, « le temps des rencontres ». C'est du latin. Qui t'as envoyé cette photo ? Je n'ai jamais vu ce tableau.

Aussitôt, je vis mon grand-père qui se tenait au-dessus de mon épaule.

_ C'est un ami, il vient de l'achever. Je trouve qu'il a énormément de talent.

_ Tu as raison, ton ami est un artiste dans l'âme.

Mon grand-père me fit un sourire avant de baisser mon téléphone alors que je venais d'activer mon appareil photo...

_ Avant de prendre en photo cet endroit, ne serait-il pas mieux que tu en connaisses l'histoire ?

Je me demandais quel pouvait être l'histoire de ce lieu et acquiesça d'un mouvement de la tête.

_ Nous sommes tout en haut de la butte de Montsec et ce monument blanc que tu vois juste là est un mémorial pour rendre hommage aux quatre-mille cent-cinquante-trois militaires américains morts durant la Première Guerre Mondiale. De là nous pouvons voir toute l'étendue du champ de bataille.

Ces paroles m'émerveillèrent aussitôt. Je n'avais jamais vraiment apprécié les cours d'histoires mais j'adorais apprendre des choses sur le passé. Cela semblait contradictoire mais je n'y pouvais rien.

Je relevai mon téléphone et prit en photo le monument avant de l'envoyer à Sylvester.

« Tu y es déjà allé ? »

Après avoir rangé mon téléphone, je m'empressai de monter les quelques marches qui se trouvaient au pieds du monument. Une fois en haut, je pus toucher l'un des murs blancs.

J'eu l'impression d'être seule au milieu d'un champs de bataille déserté, pourtant ce lieu grouillait de touristes et j'en faisais partie.

Sur deux pierres, quelques mots racontant l'histoire étaient gravés. L'une en français et l'autre en anglais.

En montant un peu plus, j'entrai dans le monument. Sur le sol était dessiné une magnifique rose des vents et au beau milieu une carte en relief se trouvait là sur ce que j'appelai un socle.

Pour moi, ce lieu était incroyable. J'en était tombée amoureuse de la même façon que mes parents admiraient la cathédrale de Paris.

Immédiatement, je sortis mon téléphone et je vis que j'avais reçu un message.

« Sylvester :

Non, jamais. »

Savoir qu'il habitait si près de ce lieu et qu'il n'y était jamais allé me fit de la peine. Sans vraiment savoir pourquoi, je lui fis une première promesse.

« Dans ce cas, un jour on ira ensemble. Je te le promets. »

Je venais à peine de lui envoyer le message qu'une réponse apparaissait déjà.

« Sylvester :

Vraiment ? J'ai hâte de m'y rendre un jour avec toi. Tu me montreras ce qui t'a le plus marqué dans ce lieu. »

Ce message me rempli de joie. Ainsi, il était certain que je pourrais y retourner un jour.

Libères-moi de ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant