Chapitre 3

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La nuit commençait déjà à tomber. Je montai tout de même les escaliers dans l'espoir de voir Sylvester par la fenêtre d'en face.

Par peur de ne pas l'apercevoir, je baissai la tête vers l'écran de mon téléphone. Je la relevai lentement face à tous ces toits avant de voir la lumière de sa fenêtre éclairer la rue.

Tout à coup, je le vis ouvrir la fenêtre et me regarder avant de sortir une toile qu'il devait avoir peint peu de temps plus tôt.

Elle semblait encore inachevée mais je pouvais voir, malgré l'obscurité qui nous entourait, un escalier sur une petite montagne et une jeune fille au beau milieu des marches.

Soudain, je vis une notification sur mon téléphone que je déverrouillai aussitôt.

« Sylvester :

Il n'est pas encore achevé, mais j'aurai du mal à y mettre tous les traits du visage à cette distance... Après rien ne m'empêche de l'achever dans quelques années. »

De ce que je comprenais de son message, il tentait de peindre mon visage sur son tableau. Seulement, je ne me sentais pas encore prête à lui envoyer mon visage en photo. Après tout, je ne le connaissais toujours pas.

Au même moment, il m'envoya un autre message.

« Sylvester :

Dis, ça te dirait d'en apprendre un peu plus sur moi ? Comme ça, moi aussi je pourrai en apprendre davantage sur toi et faire coller un peu mieux ce tableau à ta personnalité. »

Je ne pouvais pas vraiment refuser cette proposition. Cela me permettait à la fois de m'occuper et de faire connaissance avec la personne qui vivait dans la maison qui m'apaisait autant.

De là, nous avions commencé à échanger une ribambelle de messages.

« Sylvester :

Tu viens d'où ?

Zoël :

De Paris. Mes parents y sont accrochés comme à la prunelle de leurs yeux... Mais ça c'est parce qu'ils sont trop émerveillés par la cathédrale.

Sylvester :

Pourquoi ça ? Moi aussi j'aime bien Paris et sa cathédrale.

Zoël :

Peut-être mais c'est littéralement maladif chez eux... Je sais bien que jamais je ne pourrai vivre à la campagne avec mes parents comme toi... Cela me pousse à détester la cathédrale... Je l'ai déjà vue des centaines voire des milliers de fois.

Sylvester :

Je comprends. Cela doit être compliqué pour toi.

Zoël :

Assez parlé de moi... Parlons un peu de toi... Quel âge as-tu ? Es-tu enfant unique ? Qu'est-ce qui fait de toi quelqu'un d'exceptionnel ?

Sylvester :

J'ai onze ans. Je ne suis pas enfant unique, j'ai une petite sœur de neuf ans. Ce qui fait de moi quelqu'un d'exceptionnel ? Et bien, on peut dire que je suis plutôt un bon peintre.

Zoël :

Nous n'avons qu'un an d'écart ! (J'ai douze ans) C'est génial, tu ne trouves pas ?

Sylvester :

C'est vrai, tu as raison. Et toi ? Qu'est-ce qui te rend exceptionnelle ?

Zoël :

Il n'y a rien qui me rend exceptionnelle... Désolée si tu t'attendais à en apprendre plus sur moi par le biais de cette question...

Sylvester :

Tu veux que je te le dise moi, ce qui te rend exceptionnelle ?

Zoël :

Je veux bien, merci... Mais je doute que tu ais trouvé quelque chose...

Sylvester :

Ce qui fait de toi quelqu'un d'exceptionnel c'est qu'en me voyant de chez tes grands-parents, tu ais décidé de m'aborder. »

Très vite, le courant entre lui et moi est passé. Nous échangions régulièrement des messages, jours et nuit. Et aussi rapidement, le mois s'écoula. J'étai rentrée à Paris chez mes parents, bien que je fusse déçue de ne pouvoir continuer à voir Sylvester.

Heureusement, nous avions pu rester en contact lui et moi. Nous continuions de nous envoyer des messages chaque jour, sans faute. Et ce, jusqu'aux vacances suivantes où nous avions rendu visite à mes grands-parents.

Sylvester n'était pas au courant et en fut extrêmement ravi. Seulement je ne pouvais pas rester longtemps et, très vite, nous étions de nouveau rentré à Paris.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 06, 2023 ⏰

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