Chapitre 4

19 0 0
                                    


L'appel du roi avait retentit par-delà le ciel, par-delà la nuit et le jour, par-delà les montagnes et les falaises, par-delà les étendues vastes des plaines et des fleuves. L'appel avait été foudroyant, électrisant le ciel et l'atmosphère. Tous les dieux alors, arrêtèrent ce qu'ils étaient en train de faire, le souffle coupé en entendant la voix du souverain de l'Olympe. L'ordre fut prononcé, il fallait rentrer. Immédiatement. Sans le savoir, dans une synchronisation parfaite, ils se levèrent en même temps et sans perdre de temps, les dieux se dirigèrent vers l'Olympe.

Une salle ronde. Des colonnes de marbres. Des murs d'un blanc immaculé. Des frises aux formes géométriques. Un plafond où des nuages, des étoiles et des constellations flottaient. Une poussière d'étoile tombant lentement et disparaissant, se volatilisant avant de toucher le moindre individu. Une table ronde. Douze sièges dont un siège plus grand, un trône. Derrière, dos à la table, Zeus se tenait debout, tenant ses mains derrière son dos. Les convives, tous assis, patientaient depuis de longues minutes, attendant que le dieu le plus craint prenne la parole, souffrant en silence de cette attente interminable. Mais le puissant Poséidon, ne tenant plus, son trident de sa main droite, frappa le sol avec. Le bruit se fit puissant dans le silence de la pièce. Tous l'observèrent sans dire un mot.

— Mon frère ! J'ai quitté l'Atlantide au plus vite pour te rejoindre alors que je suis occupé avec mon fils. Et puis pourquoi Hadès n'est pas ici, si c'est une réunion importante, tu ne l'as pas appelé ?

Zeus tourna un peu sa tête sur sa gauche. Ses yeux gris rencontrèrent ceux bleus de son frère. De la tension embaumait l'air, des éclairs d'agacement et de colère traversèrent le regard de Zeus.

—Je n'ai pas jugé nécessaire de l'appeler, les affaires du monde d'en haut ne le regarde pas. De toute façon, il ne vient jamais ici quand je l'appelle. Il ne traine qu'avec ses morts, il doit adorer leur odeur putride.

Arès posa un regard plein de rage sur son père. Qu'est-ce qu'il pouvait le détester, ce père si indigne, si cruel, si condescendant. Tout le monde ici le détestait. Il sentit une chaleur sur sa main droite. Il regarda sa douce mère Héra qui avait senti son fils tendu. C'était d'elle qu'il avait tiré ses yeux d'un marron intense et ses cheveux châtains ondulés, tout comme son frère Héphaïstos, mais ce dernier n'avait pas reçu la grande force physique de leur père, mais il avait eu l'intelligence de leur mère.

— Ne te fais pas languir plus longtemps, certaines personnes ne peuvent pas se côtoyer ici.

Déméter et sa langue aussi acérée qu'une lame ne mâchait pas ses mots. Elle disait tout haut ce que les autres pensaient tout bas. Mais tout le monde savait aussi pourquoi elle avait dit ceci et surtout à qui elle avait fait allusion.

Zeus se retourna complètement et posa ses mains sur le dossier de son trône. Son index droit tapotait le métal doré, et la bague en or, scintillante, accentuait le son.

— Apollon a eu une vision.

Tous tournèrent leur attention vers lui. Ce dernier n'eut d'autre choix que de prendre la parole à son tour.

— Un puissant songe est venu à moi. Il me montrait des humains bien étranges.

— Tous les humains sont étranges mon frère, dit Hermès d'un ton plein de lassitude.

— Hermès. Zeus avait haussé la voix, Hermès, un léger frisson lui parcourant le dos, ne parla plus. Apollon, le regardant de travers, sembla satisfait.

— Je disais donc, qu'ils étaient étranges. Ils marchandaient. L'un d'entre eux avait un petit sac qui semblait contenir un coffre. Je n'ai rien pu distinguer d'autre, mais quelque chose s'en dégageait, et cela me semblait familier.

L'Histoire OubliéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant