Chapitre 2

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Mon père est mort quand j'avais 5 ans. Ma mère ne s'en est toujours pas remise. Je ne l'a reconnaissais plus.

Au début, la voisine m'avais recueillie. Quand je regardais par la fenêtre, je l'a voyais dormir sur le paillasson. Elle n'osais plus rentrer dans la maison car « ça lui rappeler sa présence ».

Je ne parlais plus a personne. Certains pensais même que j'étais devenue muette à cause d'un traumatisme. J'étais la pauvre fille qui avait perdue son père.

Je ne sais pas pourquoi mais dans tout ça je sentais qu'on m'avait menti... J'ai toujours pensais que mon père n'était jamais parti.

Faut croire que je me voilais la face. Aujourd'hui, j'ai accepté la situation mais pourtant mes angoisses n'ont jamais cessées.

Ma mère, elle, n'a jamais surmonté le deuil.

Chaque soir que je rentrais, je la retrouvais avachie sur le canapé, trois ou quatre bouteilles déposées devant elle et de temps en temps une qu'elle tenais à la main, prête à couler par terre.

Et le peu de fois où je la trouvé éveillée elle me reprocher d'avoir gâché sa vie. Que sans moi elle aurait pu vivre de sa jeunesse et que ses parents ne l'auraient jamais rogner.

J'étais la cause de tous ses problèmes. Elle me m'étais tout sur le dos. Tout ça parce qu'elle était tombée enceinte de mon père à 17ans.

Je n'aurais jamais du exister.

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Aujourd'hui, je devais retourner en cours. Ma mère n'en pouvais plus de me voir à la maison toute la journée.

Sur le chemin, une boule à la gorge se formait et plus j'avançais plus elle m'étranglais.

Comment j'allais faire face à ma classe après l'évènement qui c'était produit. Je n'y arriverais pas.

Machinalement mes pieds se mit à courir dans le sens inverse. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues.

Je n'arrivais plus à me contrôler. Je m'assieds au bord d'une maison, mon corps recroquevillé sur lui même.

Jamais je ne pourrais retourner dans cette foule. Je n'étais pas faite pour l'école.

Je passai alors toute ma journée dehors et pris mon courage à deux mains pour affronter ma mère quand arriva le soir.

Mais mes larmes reprirent de plus belle dès que j'arrivâmes au pieds de la maison. je m'effondrai une fois rentrée.

- maman je suis tellement désolée, désolée de ne pas être la fille de tes attentes.

- Je suis tellement nulle... je t'aiderais, je te le promets. Bientôt ça ira mieux. Bientôt...

Quand j'entrai enfin dans le salon. Ma mère dormais sur le canapé sans surprise.

Et encore une fois, c'était à moi de tout nettoyer...

Ensuite je la bordais dans son lit puis le lendemain elle faisait encore comme si de rien ne c'était passé.

C'était ça le rituel que nous vivions. Est-ce que ma vie allait être pour toujours comme ça.

Faut croire que dieu ne m'aimais pas.

D'ailleurs je n'avais pas vu noisette depuis hier. Elle était nulle part dans la maison.

- Maman ! Qu'est-ce que tu as fais de noisette ?

- Je l'ai donnée. Elle nous causait que des problèmes.

- Mais maman c'est la mienne ! C'était la mienne.... Je me mis à sangloter.

Comment elle avait pu me faire ça.

- Nous n'avons pas les moyens financiers pour s'occuper d'elle.

- à qui l'as tu donnais ?

- un monsieur de voyage. Il va bien s'en occuper t'inquiète pas pour elle.... Elle sera mieux avec lui qu'avec toi.

Je n'avais même plus les mots. J'avais perdu l'être qui m'étais le plus cher à mes yeux.
Noisette.

quel reflet renvoie je ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant