Zerobaseone one shots (FR)

Comment ça se fini ? | HaoBin

Ce soir, c'était différent mais, il ne ressentait pas ce réconfort habituel en regardant le monde d'en bas. Le toit n'était pas généreux, cela ne lui apportait rien, il était complètement hors de contrôle. Son corps était raide et ses yeux étaient vitreux, froids comme la pluie qui tombait sur lui. Une horloge qui tournait dans son esprit, suscitant des vagues de doute, qui étaient presque aussi promptes à être balayées par la rationalité proclamée. Il se concentrait sur le compte à rebours, pas sur ce à quoi cela mènerait, il ne pouvait même pas penser à la façon dont cette soirée se terminerait.

Il tressaillit au grincement de la porte, non pas par surprise, mais pour réveiller son corps. Il n'avait même pas besoin de regarder, il savait qui était là. La même personne qui lui a dit la première fois de s'asseoir sur le rebord.

Il y avait un silence, et même sous la pluie, il pouvait entendre les battements lourds de son cœur. Pas différent de son propre rythme rapide. Aucun d'eux ne savait quoi dire, et il n'avait même pas encore trouvé le courage de le regarder. Malgré tout, se préparant pour être prêt pour cette soirée, il savait qu'un seul regard pouvait tout faire tomber.

"Nous savons tous les deux.. Pourquoi nous sommes ici ?"

Trouver la paix dans cette ville était pratiquement impossible. Même ici, loin des lumières vives et des rues animées, la forte averse de ce soir a fourni un accompagnement déprimant et cliché, qui ne pouvait que préfigurer ce qui allait arriver. La pluie était claire pour le moment, mais ce ne serait plus le cas pour très longtemps. Vous ne pouvez pas protéger ce qui est pur quand quelqu'un est déterminé à brouiller les pistes.

Ce toit était l'endroit préféré de Hao dans la ville. C'est là qu'il irait lorsque le poids du monde s'écroulerait trop fort. Il s'asseyait sur le bord, taquinant l'idée de la mort, se demandant à quel point il serait paisible de tomber dans les airs. Il savourait ces pensées ; parfois, c'était la seule chose qui l'empêchait de franchir le pas. Avoir le choix de quitter ce toit vivant ou non, lui donnait la seule chose dont il avait le plus désespérément besoin. Cela lui a donné le contrôle.

À la minute où sa voix parvient à ses oreilles, Hao se souvient de la douloureuse vérité. C'étaient les deux faces d'une même médaille.

"Je suis désolé que ça se passe comme ça."

Avec une profonde inspiration et un serrement de dents, Hao se tourne finalement vers lui. Il ne pouvait plus repousser cette décision. Il avait enduré beaucoup de souffrances dans sa vie, mais rien n'aurait pu lui faire autant de mal. La personne qu'il aimait le regardait avec des yeux désespérés. Ses idéaux s'étalaient pratiquement à travers les étoiles, récitant à quel point il ne voulait pas vraiment cela, mais cela ne voulait pas dire grand-chose. Le monde était contre eux, et ils n'étaient rien d'autre que des marionnettes sans vie jouant dans la paume de leurs maîtres.

Aucun mot n'a été prononcé. Il est fort possible que sa voix ait été volée aux côtés de son espoir, lorsqu'il a été forcé de se rendre sur ce toit ce soir. Ils communiquaient uniquement avec leurs yeux, et c'est à ce moment-là que Hao remarqua le changement soudain, un discours dévastateur de « finissons-en ». Cela les a gelé sur place, dans leur réalité, personne n'était prêt à contester cela. Leur destin étant gravé dans la pierre, Hao prit une profonde inspiration et ferma les yeux. Il laissa son corps sombrer dans l'obscurité, retrouvant cet endroit en lui qu'il avait toujours fui. Ses yeux s'ouvrirent sur celui-là même vers qui il avait toujours couru, et avant de se laisser disparaitre, il s'assura de transmettre un message qu'il ne se laisserait pas oublier.

Cela ne veut pas dire que je ne t'aime pas Hanbin.

Tout s'est passé si vite après ça. Hao a bougé sans réfléchir, il a lancé des coups de poing qui n'ont pas atterri, s'est pris un coup de pied dans le ventre et est tombé sur le sol mouillé. Son esprit était vide, il ne pouvait pas se permettre de réfléchir, mais c'était justement cela qui jouait contre lui. Reprenant son souffle, il regarda Hanbin, comment pouvait-il blesser la personne qu'il aimait ? Non, il interrompit cette pensée et se releva rapidement. Il trébucha vers Hanbin, jetant ses bras autour de la taille de l'homme d'une manière si armature. Un genou au visage, et il recule à nouveau, essuyant le sang qui coule de sa lèvre cassée, un fort goût de fer recouvrant sa langue.