4.

19 4 24
                                    





________

PHOEBE

Séance 2:

« Alors, comment s'est passée votre semaine » ?

Mes doigts tapaient frénétiquement sur mon verre. Le stress me prenait la gorge.

« C'était correct, le travail principalement ».

« Vous vous plaisez sur votre lieu de travail » ?

« Oui, je suis cheffe de projet finance chez Navarro Industries ».

« Ah bon, c'est un très beau métier que vous me présentez là » ?

J'ai eu un rire gêné.

« Ce n'est que du népotisme pur et dur. Mon père est le président de la société. Et je vais bientôt être promue » ? J'ai soufflé en écarquillant les yeux.

« Vous allez devenir présidente ? C'est une opportunité en or. Vous n'avez pas l'air enthousiaste ».

« J..Je ». Je peinais à trouver mes mots.

Shevchenko me regardait silencieusement, avec beaucoup de compassion dans le regard.

« ..Je ne pense pas être à la hauteur. Avec papa la société est devenue réputée comme l'une des meilleures. Et j'ai peur de faire quelque chose qui la mènera à sa faillite ».

« Vous doutez de vos capacités, pourtant vous venez de me dire que vous êtes cheffe de projet. Tout le monde n'en est pas capable ! Si votre père a réussi à construire cet empire, vous l'avez dans le sang ». Ses paroles m'ont encouragé.

Un petit sourire s'est dessiné sur mon visage.

« Merci, vous avez peut être raison ».

« J'ai raison, de quoi voulez vous me parler aujourd'hui » ?

J'ai pris quelques instants pour réfléchir.

« Je veux bien continuer ce que nous avions commencé la semaine dernière ».

« Votre mère » ?

« Oui ». Elle s'est tu pour me laisser parler.

« Je voyageais beaucoup avec mes parents, ils voulaient absolument que je découvre le monde. Donc ils m'ont traîné un peu partout. Un jour nous sommes allé en Tanzanie et maman a attrapé la Malaria ».

Mes doigts ne cessaient de taper contre mon verre, ma jambe tremblait.

« Au début ce n'était que les symptômes d'un rhume. Ça a duré pendant deux mois. Un soir elle dormait sur le canapé, j'ai essayé de la réveiller mais elle bougeait pas. Papa n'était pas à la maison il était au travail ».

« J'ai dû appeler les pompiers, fin j'ai essayé. Ils sont venus pour la récupérer. J'avais tellement peur ».

J'ai regardé vers le jardin.

« Les médecins nous ont appris qu'elle avait la malaria et que son pronostic vital était engagé. Papa était détruit, surtout qu'il devait annoncer à maman qu'il avait obtenu une promotion ».

PHOEBE [Too Late] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant