25 : Vairons

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Verana
Je serre la main de mon père.

Je ne peux pas accoucher sans Alessio, c'est hors de question. Je veux qu'il soit là.

- Où est-ce qu'il est ? Je demande à mon père.

Il soupire.

- Je ne crois pas qu'il va réussir à arriver à temps Vera.

Je sens la douleur s'accentuer dans mon bassin.

- Je ne peux pas accoucher sans lui, je vais pas y arriver sans lui papa il faut qu'il soit là.

- Il y a encore une heure avant qu'il n'atterrisse à Moscou.

- Vous êtes prête ? Me demande mon médecin.

Comment je vais faire sans Alessio ?

- Il va falloir pousser Vera. Me dit-il.

- Je ne veux pas faire sans Alessio. Dis-je à mon père, comme s'il allait trouver une solution, un miracle.

- Il faut que tu mettes tes filles au monde, même sans lui. Il va falloir que tu le fasses pour elles. Me dit Livio.

- Alessio n'arrivera pas avant trois heures Vera, il faut que tu le fasses. Poursuit Alex.

Le médecin se met en face de moi alors que je respire profondément.

Je serre la main de mon père à chaque fois que je dois pousser.

Alessio
J'arrive en retard, je savais que j'aurais pas dû y aller ! J'aurais pas dû l'écouter quand elle me disait qu'il restait encore deux semaines.

J'ai raté l'accouchement, elle a accouché seule, sans moi.

Je m'en veux tellement, je me déteste de ne pas avoir été à ses côtés.

J'entre dans la chambre, mon cœur fond quand je vois l'une de mes filles dans les bras de Vera, l'autre dans les bras de son père.

Elle est en train d'en allaiter une.

Je m'approche d'elles, Espanto me donne ma fille dans mes bras.

Je craque ! Elle est trop mignonne !

Elle est si petite...

Je sens que je vais chialer mais je me retiens.

- Félicitations.

- Merci.

Je m'assois à côté de Vera et embrasse sa tempe alors qu'ils sortent tous, nous laissant seuls.

- Je suis désolé ne pas avoir été là mon amour, je suis vraiment désolé. Ça n'a pas été trop dure, ça va ?

- Celle que tu portes dans tes bras m'a vraiment compliqué les choses, mais sinon ça va, ça s'est bien passé. Dit-elle toute souriante. Ce qui compte c'est que tu sois là maintenant.

Je l'embrasse à nouveau alors que ma fille commence à s'agiter dans mes bras.

J'arrive pas à croire que je l'ai enfin dans mes bras. Elles sont si mignonnes !

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