Cohabitation forcé.

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LIAM 

Mes pensées étaient trop bruyantes pour que je puisse les écouter.

Le cœur battant, je déglutis difficilement en fixant la responsable de mon tourment.

Mais ma rage si familière refit rapidement surface et mon corps se raidit violemment.

Je ne pus que serrer les poings et imaginer des milliers de scénarios qui se jouaient dans mon esprit.

Je la regardais longuement, essayant de deviner ses intentions

Pourtant, sa stupeur était évidente. Elle ne s'attendait pas à me voir non plus.

Je détestais cette impression de ne pas avoir le contrôle sur ma propre vie alors, je me détachait de ce visage lumineux pour reprendre conscience.

- Bordel, mais c'est une blague ! Tata qu'est-ce qu'elle fout là ?! m'emportait- je la pointant d'un doigt accusateur.

- Sinon, je suis juste devant toi, tu peux aussi me parler. siffla-t-elle entre ses dents.

- Toi, je ne t'ai pas sonné ! Tu n'as pas pu m'atteindre alors, tu t'en es pris à ma tante ! C'est quoi ton putain de problème ?!

En réponse à mes accusations, elle hoqueta de surprise.

- j-je te demande pardon !

- Quoi ? Les traîtresses de ton genre n'ont pas l'habitude des critiques ? Ou bien peut-être que ta culpabilité t'empêche de dormir ? Rétorquais-je, en m'approchant dangereusement d'elle

Destiny laissa échapper un rire moqueur et s'avança vers moi, me faisant face en croisant les bras.

Bien que je la surplombait de toute ma hauteur, elle ne semblait pas avoir peur.

La faible trace de culpabilité que j'avais pu remarquer quelques heures plus tôt avait complètement disparu, laissant place à une Destiny contrariée et en colère.

- On dirait que j'ai touché l'orgueil de monsieur. Qu'est-ce qui a ? Tu t'es levé du mauvais pied pour être aussi con. Répliqua-t-elle d'un ton narquois en haussant les sourcils. Je te suggère de tourner la page, car tu sais la rancœur est mauvaise pour la santé.

Nous étions très proches l'un de l'autre, mais la seule chose qui remplissait la pièce était la la haine.

Je grinçais des dents et lui lançais un regard noir.

Puis approcha doucement ma bouche contre son oreille et avec un sourire grisant, lui murmurai:

- À croire que tu as des pulsions suicidaires, ma rose.

Elle leva ses yeux hazel vers moi, se sentant trahie par le surnom affectif que je lui avais attribué plus jeune et que je venais d'utiliser pour l'atteindre.

- Quand tu auras fini ton numéro de virilité masculine, fais-moi signe.

Puis, elle recula de quelques pas et se cura les ongles, l'air totalement détaché de la situation.

- Mais ne t'inquiète pas, tu auras trois longs mois pour me pardonner. Lâcha t - elle en étirant finement les lèvres, victorieuse.

Je tournai mon regard vers ma tante, plonge dans l'incompréhension la plus totale.

- De quoi elle parle !

Ma tante roula des yeux avant de nous intimer de nous asseoir.

Nous obtempérâmes tous les deux, sans pour autant cacher notre gêne réciproque.

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