Que le meilleur gagne

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Destiny 

Le vent fouettait mon visage. Cet enfoiré de Liam m'avait abandonné dans une ville qui m'était totalement inconnue.

Et comme si je n'étais pas déjà assez angoissée, une alerte sur mon téléphone m'informa qu'une tempête approcha. J'en avais déjà pu être informé grâce au bulletin météo à la radio. D'après la tante de Liam, il semblerait que cela soit assez fréquent dans cette partie de la Georgie, surtout lorsqu'un pic de chaleur avait frappé.

Un frisson me traversa l'échine quand d'innombrables gouttes de pluie se posèrent sur ma tête.

Gen-ial.

Je poussais un soupir empreint de désespoir en voyant mes bagages empilés les uns sur les autres et qui prenait la pluie.

Je n'avais aucun plan de secours, mon téléphone était à plat et cette foutue ville paraissait morte. J'étais seule. Terriblement seule.

Pourtant, je nourrissais encore l'espoir que Liam viendrait me chercher.

Il n'était pas assez fou pour me laisser crever de froid.

Si ?

Le ciel s'assombrissait rapidement.

Mes yeux brûlaient de fatigue et mon corps tremblait de tous ses membres.

Cette journée virait à la catastrophe. Tout comme la semaine que je venais de passer.

D'abord je tombe sur Elijah qui m'a presque menacé de mort puis notre caravane tombe en panne pile dans la ville ou habite mon ex qui me déteste aussi. Je fais un malaise. Mon ex me met dehors, et mon patron par la même occasion et maintenant je me retrouve carrément à affronter un ouragan. Et tout ça en à peine cinq jours. Le destin s'acharne sur moi.

Je pris une longue inspiration avant de braver la tempête. Le froid pénétra dans ma chair. Mes vêtements me collent au corps. La pluie était devenue si intense qu'elle m'empêchait de progresser, je devais lutter contre le vent pour avancer.

Je pestai rageusement d'avoir opté pour une jupe et un pull, heureusement que j'avais un blazer sur moi pour couvrir mes épaules. Mais cela ne suffisait pas à me réchauffer.

Je ne sentais presque plus mon cœur battre et le calme effrayant de la ville ne m'aidait pas à rester calme.

Les roues de ma valise faisaient un bruit monotone en heurtant les nombreuses bosses de la chaussée, tandis que les anses de mes deux sacs commençaient à me bruler les épaules.

Je m'arrêtai un instant en sentant mes jambes flanchir.

J'aperçus mon reflet dans la vitrine d'un magasin.

Mon mascara dégoulinait sur mes joues et mes longs cheveux collaient mon visage. J'étais effrayante.

À cet instant précis, je ressemblais plus à mercredi Addams qu'autre chose.

Je me laissai glisser contre la devanture d'un magasin jusqu'à atteindre le sol. Je ramenais mes jambes contre ma poitrine en les entourant de mes bras puis je blotti ma tête dans le creux.

Un nouveau souffle quitta mes lèvres alors que je fermais les yeux en espérant qu'une personne vienne me secourir.

Il fallait qu'on me trouve.

Je n'avais pas d'autre solution pour le moment à part imaginer la sensation de la douche chaude qui brûlerait mon corps. J'étais beaucoup trop affaibli.

Au même moment, mon ventre grogna de faim. Je n'avais pas mangé depuis la veille et je tuerai pour des pâtes à la carbonara, mon plat préféré.

Mon père m'en préparait à chaque fois que je me sentais mal ou que je recevais une mauvaise nouvelle.

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