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L'éveil nocturne

Chapitre 8: L'Éveil Nocturne

John somnolait paisiblement dans son lit rudimentaire, enveloppé dans la tranquillité de la nuit. La lueur pâle de la lune se glissait à travers les fissures des volets de sa cabane, créant des motifs fantomatiques sur les murs rugueux. Tout était silencieux, à l'exception du doux murmure des feuilles agitées par la brise nocturne. Cependant, quelque chose dans cette symphonie nocturne perturba soudainement son sommeil.

À 23 heures 46, John s'éveilla brusquement, ses sens en alerte. Il perçut distinctement un bruissement anormal parmi le chuchotement habituel des feuilles. Son cœur s'accéléra alors qu'il tendit l'oreille, essayant de discerner la source de ce son étrange. Son esprit, encore embrumé par le sommeil, lutta pour comprendre ce qui se passait. Pourtant, il était sûr d'une chose : ce n'était pas le vent qui agitait les feuilles.

Poussant les couvertures de côté, John glissa hors de son lit et se leva avec précaution. Il enfila une paire de bottes usées, attrapa une lampe de poche posée sur une étagère et se dirigea vers la porte. Là, il hésita un instant, conscient du danger potentiel qui pouvait se cacher dans les ténèbres de la nuit. Néanmoins, son instinct de protecteur prit le dessus. Après tout, il avait placé des pièges dans les environs pour prévenir toute menace.

Avec une lueur d'incertitude dans les yeux, John ouvrit la porte en bois de sa cabane et pénétra dans l'obscurité extérieure. La lampe de poche balaya les environs, révélant les contours familiers des arbres et des buissons. Il prêta une attention particulière aux pièges qu'il avait posés, cherchant tout signe de mouvement ou de perturbation. Les bruits de feuilles semblaient maintenant plus proches, et il s'approcha avec prudence.

Soudain, un craquement retentit derrière lui. John se retourna vivement, illuminant la zone de sa lampe de poche. Sa cabane se dressait là, sombre et mystérieuse. Et puis, comme s'il était guidé par une force invisible, la porte de la cabane se referma brusquement, produisant un grincement sinistre qui fit frissonner John jusqu'à la moelle.

Son cœur battant dans sa poitrine, John se précipita vers la cabane, sa lampe de poche balayant les environs. La porte était fermée à clé de l'intérieur. Cette situation était aussi déconcertante qu'effrayante. Comment la porte avait-elle pu se fermer d'elle-même ? Il n'y avait pas de vent assez puissant pour accomplir cela.

Avec précaution, John déverrouilla la porte et poussa doucement le battant en bois. La lumière de sa lampe de poche pénétra dans la cabane, révélant une scène qui glaça son sang. Allongés sur le sol, baignant dans la lueur vacillante, se trouvaient deux corps. Son souffle se coupa et une sensation d'horreur le parcourut.

Il s'approcha lentement, éclairant les visages pâles et inanimés. Une cascade d'émotions déferla en lui - la surprise, la confusion et l'effroi. Qui étaient ces personnes ? Comment étaient-elles entrées dans sa cabane ? Leurs yeux vides semblaient fixer l'infini, et John lutta pour reprendre son souffle, son esprit tourbillonnant dans un tourbillon de questions.

Lentement, il reconnut les traits familiers de l'une des personnes. C'était Emma, une amie proche qu'il n'avait pas vue depuis des années. Une vague de tristesse et d'incompréhension l'envahit. Et à côté d'elle se trouvait un homme qu'il ne connaissait pas, ses caractéristiques déformées par l'obscurité.

John laissa la lampe de poche tomber sur le sol, laissant la pièce plongée dans l'obscurité. Il était submergé par un mélange d'émotions indescriptibles. Les bruits de feuilles, la porte qui se referme mystérieusement, les corps inattendus - tout cela semblait être le prélude d'un cauchemar éveillé.

Alors que la réalité de la situation s'ancrait en lui, John réalisa qu'il devait agir. Il fallait découvrir ce qui s'était passé et trouver des réponses à ses questions. Avec une détermination renouvelée, il alluma à nouveau sa lampe de poche, sa lumière tremblotante éclairant les mystères qui l'entouraient.

Il décida d'appeler les autorités car cela aller beaucoup trop loin.