La protégée D'Apollon - Les Chroniques Des Dieux Tome 2

Chapitre 19: Un père et sa muse

Le coup au visage m'avait assommée, mais pas totalement. L'ombre qui planait sur moi me souleva. Une douleur cinglante m'arrache un hurlement.

- Ferme là. Grogne une voix que je ne connaissais pas.

L'étranger me bascule sur son dos. Le sang m'aveuglait et ma jambe me faisait tellement souffrir que je tombais dans l'inconscience.

Quand je repris mes esprits, j'étais allongée. J'arrivais à voir le plafond en pierre, mais c'était encore flou. Des voix masculines parlaient autour de moi. Je tente de ne pas bouger, mais la douleur pouvait me trahir d'un moment à l'autre.

- S'il sait ce que tu as fait, il va t'arracher les yeux !

- Il ne sait rien et ne saura rien, car il n'est pas ici. J'ai vérifié. Réponds le fameux une voix que je reconnus sans peine.

Julius.

- Il finira forcément par la chercher, il est toujours derrière elle. Il connaît chacun de ses gestes. Franchement, tu as perdu la tête !

Je voulais hurler de douleur, mais aussi de rage. Les deux dieux se disputaient encore quelques minutes quand l'un d'eux s'approcha de moi. Je sentis une furieuse odeur de sueur qui ne pouvait appartenir qu'a cet enfoiré de traître. Puis il toucha ma jambe. Je me mis à hurler.

- Estelle, s'il te plaît ferme là. Je suis désolée, Simon ne voulait pas te blesser à ce point, mais tu comprends, elle nous a promis tellement de choses ! Tiens-toi tranquille et tout ira bien.

- Enfoiré. Je grogne entre deux gémissements.

- S'il te plaît, ne m'en veux pas.

- Je vais l'appeler. J'insiste en grimaçant.

- Je te l'avais dit ! Cette salope va l'appeler, il va nous tuer tous les deux ! Criait Simon.

- Je vais tout les appeler un par un, ils viendront sans hésiter une seule seconde.

Je prononce le prénom de Logan dans mon esprit, mais Julius me frappa. Je tombe immédiatement dans l'inconscience.

Nous roulions sur l'autoroute menant au lac. Je m'accrochais à papa en fermant les yeux. Le vent faisait voler ma queue-de-cheval. C'était mon quinzième anniversaire. Chaque année, papa m'emmenait au lac pique-niquer et pêcher. Nous n'avions pas forcément le droit, mais personne ne vérifiait non plus. J'adorais fêter mon anniversaire, c'était mon jour préféré.

Papa gare la moto près d'un arbre, de sorte à l'avoir sur son champ de vision. Il n'y avait personne. Nous étalons la nappe sur l'herbe et mangions nos sandwichs en parlant du lycée. Je lui racontais que je voulais être prof de gym ou peut-être bibliothécaire. Papa me posa la question qui fâchait, celle du petit copain.

- C'est normal à ton âge de vouloir un petit copain. Quand j'ai connu ta mère, nous avions 16 ans.

- Oui, mais maman était la femme de ta vie. Le seul homme que j'ai dans ma vie, c'est toi.

- Mais je ne serais pas toujours là.

- Pas si tu me promets de rester éternellement.

- Alors j'essaierais de rester le plus longtemps possible.

Il lève sa canette de coca pour trinquer. Je lève le mien et trinque avec lui.

- Joyeux anniversaire ma chérie. Bientôt la trentaine mon bébé.

Je fronce les sourcils et baisse la tête. Je portais mes vêtements de sport. Ma jambe était intacte. Je n'avais plus aucune douleur, mais je me sentais confuse.