prologue

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Musique recommandée
Drowning (Slowed + Reverb) par FadinBeats
The night we met par lord huron
Daylight par David Kushner

Ses yeux la brûlent tant elle pleuré.
Elle était torturée par son propre cerveau.
Il lui rappelle toutes les raisons du pourquoi elle se retrouve là, sur ce toit, ou plutôt sur ce rebord prête à se jeter.

Ses larmes redoublent quand elle repense à toutes les raisons qui l'ont poussé à faire ce qu'elle s'apprête à faire.

Elle fait un demi-pas. Encore un, et elle fera une chute d'environ 65 mètres.

Alors elle ferma les yeux, se concentrant sur la musique qui tournait dans son casque.

Even though you're not here, won't move on

Elle repense à tous les moments qu'elles ont vécus ensemble, elle et sa meilleure amie

And there's no remedy for memory

Your face is like a melody, it won't leave my head

Tout allait si bien quand elle n'était pas là pour lui pourrir la vie.

Your soul is haunting me and telling me
That everything is fine

Elle en avait marre de tout. Tout était déjà à la limite supportable, mais la limite avait déjà été franchie depuis bien des années. Alors, elle encaissait encore et encore elle prenait sur elle mais c'en était trop.

Je But I wish I was dead

Voilà ce qu'elle pensait ; j'aimerais être morte.

elle ferma les yeux comme pour faire barrière à ses larmes,

Everytime I close my eyes

Elle laisse le vent fouetter son visage faisant virevolter ses cheveux dans tous les sens.

It's like a dark paradise

Tout son corps tremble, lui rappelant qu'elle devrait sauter, que ce n'était plus un choix mais un besoin vital ou plutôt mortel.

No one compares to you

Alors elle fait ce qu'elle avait à faire, laisse sa souffrance prendre le dessus sur toute raison. Elle en avait envie, mais était-ce elle qui voulait sauter ou la souffrance qui grandit en elle un peu plus chaque jour.

La question ne se pose pas, il n'y a pas de bonne réponse. Alors elle prit une dernière grande inspiration.

l'm scared that you won't be waiting on the other side

Et elle oublia tout, se concentrant seulement sur le vent marquant cette fin d'Août et sauta pour de bon.

Elle entendit du bruit en fond qui ne venait pas de son casque mais elle s'en fichait, seul le bruit de sa chute était réel.

Mais, il n'y avait aucune chute...

Car elle fût retenue, par on ne sait quel miracle.

Ne comprenant pas ce qu'il se passe, elle ouvrit les yeux et, puis elle poussa un hurlement sans vraiment savoir si c'était le fait que seul un bras la tenait suspendue dans le vide ou si c'était qu'elle ne savait pas à qui appartenait le bras qui la retenait.

Le bras qui la tenait essayait de la faire remonter, mais elle gesticulait dans tous les sens ne facilitant pas la tâche à l'inconnu.

Elle respire très fort, sans comprendre comment elle a pu passer du suicide à la peur d'être pendue dans les airs à 65 mètres du sol.

L'inconnu lui hurle quelque chose qu'elle ne peut pas comprendre tellement la peur la submerge.

Tout à coup elle ne voulait plus mourir ou du moins pas maintenant, et surtout pas comme ça.

Ses pensées se bousculaient trop pour qu'elle comprenne quoi que ce soit. Et encore moins comment, en un claquement de doigt, elle se retrouvait enfin assise sur le rebord du toit qui la séparait de la mort.

Quand elle leva la tête, son regar tomba sur un homme. Il s'était assis à côté d'elle, les jambes dans le vide.

Elle ne pouvait pas voir son visage à cause de ses cheveux.

Tout se bouscule encore trop dans sa tête pour qu'elle puisse formuler une phrase cohérente.

Elle n'arrivait toujours pas à comprendre ce qui s'était passé. Son casque n'était plus sur ses oreilles mais c'était le cadet de ses soucis.

Elle détourna le regard de l'homme et se releva, mais elle vacilla en regardant derrière elle.
Elle était à seulement deux petits pas du rebord du toit duquel elle s'était tout bonnement jetée il y a à peine 2 minutes.

-Un conseil petite, si tu penses vouloir te suicider ; dis-toi que tu briseras forcément le cœur de quelqu'un en partant pour toujours.

Encore incrédule, elle tourna à nouveau sa tête et son regard fût directement attiré par la personne qui venait de prononcer ces mots. Il se tenait maintenant debout lui aussi et la regarda furieusement.

Sa voix était dure, il était clairement dépassé par ce qu'il venait d'arriver et s'il avait pu lui interdire ou simplement lui dire de ne pas se sucider, il l'aurait fait.

-Je..euh, bafouilla-t-elle. Que devait-elle répondre à ça ?

-Tu ferai mieux d'aller parler avec quelqu'un, même si c'est un putain d'oiseau, cracha-t-il avec le même intonation.

L'homme se dirigea vers la cage d'escalier, et devant la porte il s'arrêta pour la regarder ramasser son sac et son téléphone qu'elle n'avait pas emportée avec elle dans sa chute. Quant à son casque, il était tombé de ses oreilles lors de son saut.

Il quitta ce toit et elle fit de même quelques minutes après. Elle arpenta les rues de la ville, les larmes aux yeux, pour rentrer chez elle alors que le soleil venait de se coucher.

Une fois chez elle, se fût pire. Elle pleura de douleur, des hurlements à s'en déchirer les tripes résonnaient dans la maison. Mais, elle pouvait hurler à l'agonie que personne ne le saurait. Personne ne saurait à quel point elle souffre. Personne ne saurait qu'elle avait pleuré ce jour-là, ni aucun autre jour.

Et surtout, personne ne saura qu'elle a essayé de se suicider.

journal d'une fille qui voulait mourir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant