On punit comme on aime

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« Mademoiselle, j'attends ce moment depuis trop longtemps.
Comme un petit chaperon rouge, vous êtes venue à moi comme on franchit la lisière d'un bois avant de s'enfoncer dans la forêt.
Vous voilà funambule, entre envie et appréhension, sur le chemin raisonnablement déraisonnable qui mène à votre propre rencontre.
C'est un plaisir doux de donner vie à certaines de nos facettes, gouter la saveur de ce lâcher prise et accepter cette part obscure qui nous forge.
C'est aussi un vertige.
Mais, si nous frappons chaque seconde de ce voyage avec le sceau de l'envie et du plaisir partagés, c'est un bonheur intense que nous trouverons à chacune de ses étapes.

Mademoiselle, on dit qu'on punit comme on aime et que lorsque les vilaines qui désobéissent ne sont pas punies en retour, elles ne se sentent pas aimées.
Alors je vais vous montrer combien je tiens à vous et à cette relation que nous allons tisser ensemble avec le fil du désir.
Si vous êtes là ce soir, c'est parce que je vais vous corriger pour m'avoir désobéi sur la plage, en dérogeant à mes instructions.

Ma demande était légère certes mais certaines légèretés doivent être traitées avec le plus grand sérieux et la plus grande sincérité.
Si vous acceptez nos jeux qui n'en sont pas, il faudra vous y habituer.
Quand je vous donne des consignes, je tiens à ce que votre Obéissance s'en fasse l'écho. A chaque fois que vous dérogerez à mes instructions, vous serez rappelée à l'ordre avec une aimante sévérité.
C'est un principe fondateur avec lequel je définirai des règles à venir.

Cependant vous avez encore le choix.
Soit vous prenez vos affaires et disparaissez pour toujours, soit vous restez.
Si vous restez, vous prendrez le bandeau noir qui est posé sur la table, vous irez au centre de la pièce avant de le placer sur vos yeux et vous me ferez signe pour que je vous rejoigne en disant : je suis prête Monsieur.

Mais je crois que vous avez déjà fait votre choix... »
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En apercevant le martinet qui était posé à côté du bandeau, Mona sentit son bas ventre se contracter alors que le sang battait ses tempes au rythme de son cœur qui s'accélérait.
Elle chercha de l'air en gonflant ses poumons comme pour retrouver cette légèreté qui l'avait accompagnée jusqu'ici, puis elle alla chercher le bandeau en prenant soin de ne pas toucher le martinet. Elle se mit à sa place en contraignant ses yeux et jeta enfin dans le silence les mots qu'elle redoutait...

Je suis prête Monsieur !

Le danger et le jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant