Lui - Le bain

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Mona était dans mes bras, vulnérable et le corps totalement relâché, la fessée que je lui avais donnée était sévère, je le savais.
En cela, j'avais transgressé ma conduite habituelle.

Une première fessée, c'est comme un premier baiser, on s'approche à tâtons de celle qui nous inspire en prenant soin de ne pas briser le charme qui opère et nous dépose cette poupée dans les bras.
Il faut d'abord apprendre à lire son désir quand elle est silencieuse, devancer ses envies quand elle les garde secrètes et faire naitre cette divine excitation qui balaye toutes les peurs.
Il est réducteur de croire que l'un guide et que l'autre se laisse faire passivement.
Il n'en est rien, car si le premier est à l'initiative, il ne doit pas en demeurer moins à l'écoute de la femme qui vient autant à sa rencontre qu'à celle d'un précieux fantasme.
Et parce que cette femme se montre avare des mots, ses yeux, ses mains, sa peau, son souffle et son corps tout entier sont les seules pages du livre qui mène jusqu'à elle...
C'est une mise en danger que de se mesurer aux fantasmes de l'autre, tenter d'être à la hauteur de ses envies silencieuses.
C'est aussi un plaisir inouï, celui d'aller à la rencontre d'une femme et de ses désirs enfouis, comme un robinson le ferait sur une île au trésor après un naufrage en haut trouble.

Cette première fessée avait été sévère alors qu'elle aurait dû être mesurée et dédiée à l'apprentissage du corps et du souffle de Mona.
Mais en m'invitant à plusieurs reprises à me montrer dur, elle m'avait donné l'envie de l'être, malgré l'absence de motif suffisant.

Je pris le temps de la câliner, de l'embrasser, de la bercer pour la ramener au monde. J'avais envie de lui faire plaisir pour ce cadeau qu'elle m'avait fait.
Je suis allé faire couler un bain.
En revenant et sans dire un mot j'ai enlevé ses sandales, puis la culotte qui lui serrait les jambes. Elle se laissait faire, en facilitant mes gestes.
Je lui fis lever les bras pour ôter la robe et j'ai ensuite dégrafé le soutien-gorge pour libérer ses seins.
Elle semblait si fragile et vulnérable, alanguie sur le canapé, nue alors que j'étais habillé. La couleur de ses fesses contrastait avec celle du reste de son corps et malgré le fait qu'elle m'observait en coin, son regard semblait perdu.
Je l'ai prise dans mes bras jusqu'à la salle de bains avant de l'immerger dans la mousse tiède du bain.
Je l'ai lavé en silence, il n'y avait que le clapotis de l'eau et les injonctions douces de ma voix qui la guidait pendant que mes mains la savonnaient de la tête aux pieds sans rien oublier de ses secrets.
Une fois rincée à l'eau tiède, je l'ai sortie du bain et frictionnée, enroulée dans un drap en coton.
En la prenant pas la main, je l'ai emmené jusqu'au lit sur lequel était posé le flacon d'une crème que j'avais acheté dans l'après-midi.
Je lui fis signe de s'allonger sur le ventre.
Malgré les stigmates sur les fesses qui témoignaient ce que je lui avais fait endurer, elle semblait terriblement apaisée.

Ce qu'elle ignorait, c'est que chaque nuit qui suivrait ce soir-là, elle offrirait ses fesses au miroir de sa chambre, fascinée par les traces de ce premier châtiment et soucieuse de les voir s'effacer lentement...

Le danger et le jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant