Dreamscape Haven : L'odyssée de Dream

Gardien des rêves

—  Trouvé !
— Oh, Sybille, tu es vraiment incroyable...

Au cœur d'une vaste bibliothèque, une jeune femme chauve aux lunettes sombres arborait un sourire bienveillant tandis qu'elle observait un petit garçon, penché en deux sous une étagère.

— Peut-être pourrais-tu varier tes cachettes, Aelric ? observa Sybille d'un ton doux, sa main glissant dans les boucles brunes encadrant le visage illuminé par les yeux émeraude de l'enfant.
Avec une pointe de bouderie, il croisa les bras en signe d'agacement.

— Allons, allons ! Tu n'as pas l'intention de bouder, Aelric ! Le jeune garçon détourna le regard, mais un sourire malicieux trahissait sa réticence. Sybille, la servante bienveillante, avait le don de dissiper ses contrariétés.

— Voyons, tu sais bien que je ne fais que plaisanter, Altesse, ajouta-t-elle en ajustant élégamment ses lunettes.Un léger rire s'échappa d'Aelric, finalement vaincu par l'insistance de Sybille.

— D'accord, Sybille, tu as gagné. Mais tu dois admettre que cette cachette était plutôt astucieuse, non ? Sybille inclina la tête avec un sourire malicieux.

— En effet, admit-elle. Ta capacité à te cacher continue de m'étonner. Si seulement tu pouvais en trouver une nouvelle ! plaisanta-t-elle.Aelric boude à nouveau.

— Je vais devenir aussi doué que toi à cache-cache, tu verras, Sybille ! déclara-t-il avec enthousiasme. Un jour, tu ne pourras plus me trouver !

— Oh, cela serait une catastrophe... Comment expliquerais-je cela à ton père si je ne peux plus te trouver ? plaisanta-t-elle.
— Peu importe... Il n'est jamais là...
— Souhaiterais-tu jouer une autre partie, jeune Prince ?
— J'aimerais jouer avec mon père aussi, avoua-t-il sincèrement.
Sybille posa délicatement sa main sur l'épaule d'Aelric.

— Ton père, Sa Majesté Aldric, a d'innombrables responsabilités, mais je te promets que quand il reviendra, vous jouerez ensemble !

— Dis, Sybille... Être Roi, c'est difficile ? Penses-tu que je serais un bon Roi ?

— Absolument ! Le visage d'Aelric s'illumina. Ta curiosité, ta gentillesse et ton désir d'apprendre sont des qualités dignes d'admiration. Sous les compliments, les joues d'Aelric s'empourprèrent légèrement, mais son sourire rayonnait.

— Merci, Sybille !La servante esquissa un geste modeste.

— Je ne suis qu'une humble gardienne du savoir, jeune maître. C'est ta quête de connaissance qui te guide vraiment.

Le soleil commença doucement à décliner à travers les fenêtres de la bibliothèque, projetant une lueur chaleureuse sur les étagères remplies de livres.

— Je crains que nous n'ayons pas le temps pour une autre partie. L'heure de ta leçon d'escrime approche, jeune maître, fit remarquer Sybille avec une pointe d'amusement. Ne devrais-tu pas te préparer ?

Aelric soupira légèrement.
— Allons-y alors. Mais tu dois me promettre de me montrer une cachette encore plus ingénieuse demain ! Un sourire chaleureux se dessina sur le visage de Sybille.

— Avec grand plaisir !

Le duo quitta la bibliothèque, se frayant un chemin à travers les longs couloirs du château. Chacun de leurs pas résonnait sur le sol de marbre, amplifiant le sentiment de solitude qui régnait dans l'air. Les hauts plafonds, ornés de fresques d'époques révolues, racontaient des histoires d'héroïsme et d'aventures lointaines. Le contraste avec le calme actuel était saisissant. Ils étaient presque arrivés à la salle d'entraînement quand Aelric s'arrêta brusquement, attiré par la vue à travers une fenêtre.
Là, à l'horizon, une énorme nuage se formait, sombres et menaçants s'agglomérant et se déplaçant avec une rapidité déconcertante dans le ciel. Les éclairs zébraient le ciel, et le tonnerre lointain murmurait une promesse d'assaut imminent. Intrigué et légèrement effrayé, Aelric se tourna vers Sybille.