• Chapitre douze : Mal de pays •

504 26 84
                                    

 Le lendemain matin, Sylvain fut enfin déchargé de l'hôpital

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le lendemain matin, Sylvain fut enfin déchargé de l'hôpital. Obligé de prévenir la FIA, il envoya un rapide message à la personne gérant les relations publiques des deux pilotes de Ferrari avant de retourner à sa chambre d'hôtel abandonnée à Monaco. Ils récupérèrent toutes les affaires qui pouvaient encore traîner ici avant d'aller rendre la clé. Sylvain avait fait louer une voiture par son écurie pour l'occasion. La Ferrari 458 Italia qui les attendait devant l'entrée de l'hôtel brillait de mille feux, sa couleur rouge étincelante sous le soleil.

- Wow... tu n'y es pas allé de main morte ! s'exclama Pierre avec surprise.

Heureusement, ils étaient à Monaco - les voitures de ce genre étaient monnaie courante et personne ne leur accorda la moindre attention tandis qu'ils jetaient leurs bagages à l'intérieur avant que Sylvain ne se glisse du côté conducteur.

- Tu es sûr que tu es en état de prendre le volant ? réclama le plus jeune.

- Ouais, ça ira. Ma plaie est refermée, je n'ai plus la moindre migraine, répondit le pilote avec un sourire, ravi de voir Pierre si soucieux de son état de santé.

- Si jamais tu as besoin de te reposer, n'hésite pas, continua son ami.

Sylvain eut un sourire et souffla :

- Tu veux juste avoir l'occasion de conduire cette Ferrari, avoue !

- Peut-être un peu, concéda Pierre avec un sourire coupable. Mais je m'inquiète aussi pour toi !

Le pilote éclata de rire.

- Je te laisserai la conduire, va ! De toute manière, on va avoir le temps, avec sept heures de trajet devant nous.

Un peu surpris, Pierre fronça les sourcils et tourna la tête vers son ami, ignorant le bruit du moteur qu'il venait de démarrer.

- On va rouler si longtemps que ça ? Tu ne m'as même pas dit précisément où on allait.

Sylvain se pencha pour programmer le GPS, laissant quelques secondes de silence flotter entre eux. Pierre se contenta de fixer son profil, sa peau encore marquée par les bleus. Il se sentait encore coupable de tout ce qui était arrivé au grand prix de Monaco, même si il savait au fond de lui qu'Alec était le seul responsable. Pourtant, voir les marques sur la peau du pilote réveillait une rage profonde cachée au creux de ses entrailles tordues.

- On va au circuit de Charade, répondit enfin le pilote. C'est là-bas que j'ai fait du karting lorsque j'étais encore enfant, avant-

Il referma la bouche, craignant en avoir trop dit. Pierre ne fit aucune remarque. Il avait connu Sylvain sur d'autres circuits, lorsqu'il était déjà un adolescent puis un adulte au regard brillant, pleins de rêves qui n'avaient pas encore été totalement brisés, mais il ne connaissait pas son passé... et le circuit de Charade semblait détenir tout un tas de réponses à des portes restées closes entre eux.

𝒚𝒐𝒖 𝒕𝒂𝒔𝒕𝒆 𝒍𝒊𝒌𝒆 𝒇𝒊𝒓𝒆 • (𝘝𝘐𝘓𝘌𝘉𝘙𝘌𝘘𝘜𝘐𝘕)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant