Parents....

0 0 0
                                        

Both

      La civilisation s'éloignait au fur et à mesure qu'ils avançaient, dans la forêt des secrets la nature était restée maîtresse du domaine. Une fille et un garçon plongeaient en ces lieux, renouant avec leur adolescence du temps de leur premier baiser. Ils avaient troqué leurs vêtements royaux pour de plus simples.
     La nature était époustouflante, les fleurs et différentes formations végétales régnaient. Les animaux étaient sauvages certains s'arrêtaient devant l'elfe pour une carrêsse. Lui volant quelques bisous au passage.
    - J'avais oublié que la nature t'aimait tant Rély.
    - Oui j'en avais besoin.
    Du bout de ses doigts, elle effleura l'herbe fraîche pour y faire pousser des fleurs et en faire éclore d'autres. Quelques fées passèrent par là les saluant les dernières de ce royaume.
    Ils se dirigèrent vers l'énorme saule pleureur trônant au milieu de cette forêt, ce même arbre où il l'avait demandé sa main. En y pénétrant ils se sentirent rajeunir malgré leur jeune âge. Les rayons de soleil filtrant au travers du feuillage verdoyant lui rappelait les montagnes d'Edwin.
     S'asseyant, s'adossant, plongeant chacun dans le regard de l'autre, scellant leur main, collant leur front, frôlant leurs lèvres pour la millième fois. Ils clorent leurs yeux en même temps laissant Hypnos les emporter. Quelques fois les mots sont de trop, la présence est précieuse, la chaleur réconfortante, l'amour est des fois un mensonge des plus douloureux mais un baume des plus doux.

        Les heures avaient défilaient comme du sable dans un sablier. Le soleil se couchait laissant place à un ciel des plus séducteur, il ouvra ses yeux en premier croisant son visage endormi, c'était peut être la première fois qu'il se permettait une sieste durant cette grossesse. Ces oreilles pointues étaient rabattues, semblant plus paisible il carêssa sa joue descendant son regard...

        Lorsque courir, sprinter, sauter les obstacles sont les seules informations que vous livre votre cerveau que pouvez y faire. Voyez vous cette machine à l'hôpital qui grâce au miographe permet de savoir si une personne est en vie et quand ce fameux son assourdissant retentit annonçant ce que l'on ne veut savoir...ce biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiipppppppp.
      Si son cœur battait, il ne saurait le dire. S'il respirait oui mais douleureusement, toutes ses inspirations et expirations à gorge déployée faisaient mal. Courant à travers les pistes, sa femme dans les bras, endormi, sa robe saignante. Elle avait perdu les os depuis des heures mais la douleur ne l'avait réveillé et si...et si...
      - Putain!!!!!!!!!! Hurla t-il désespérément.
      Plus il avançait plus le palais lui paraissait à des millions d'années lumières. Seule la mare de sang se répondant le rappelait à l'ordre.

       Après des heures de course contre la vie et la mort, il était arrivé au palais presque en pleurs. Sa robe pratiquement violette, le médecin et la sage femme qui résidaient au palais l'avaient prise en charge. Dans l'une des salles de bain, il se changeait, sa chemise avait été tachée. Son reflet lui paraissait piètre c'est sur que si elle l'avait vu, elle se serait moqué de lui avant de son occupé. Maintenant qu'il y pensait une vie sans son rire, sourire, odeur, toucher, chaleur sans elle.... Survivrait-il seulement...
      Un "ne m'abandonne pas" sortit de ses sanglots.
    
     - Putain ça fait des heures qu'elle est à l'intérieur !
     - Calmez vous votre majesté, cela est délicat.
     - Soupir...
     Pour une je ne sais combien de fois, il s'affala sur l'un des canapés, sur une table d'opération, oui elle était sur une table d'opération depuis dix neuf heures si la maîtrise du temps lui était revenue car maintenant il était vingt-deux heures. S'ils ne peuvent rien faire qu'on le lui dise tout simplement.

    - OUINNNN!!!!!
      Ses pleurs sortis tout bonnement de la pièce adjacente, le fit presque tomber en transe il ouvra à la volé la grande porte massive. Et pour la première fois de sa vie à l'instar de son aimé il posa son regard sur sa progéniture gigotant dans les bras de la sage femme. Il se couvrit la bouche pour ne pas céder et alla rejoindre sa femme endormi encore.
      - Nous allons la transférer dans votre chambre en attendant son réveil nous nous...
      - Donnez l....
      - Oh c'est une fille majesté l'aida la sage femme berçant l'enfant pour essayer d'apaiser ses pleurs.
       Après avoir nettoyé l'enfant, elle le déposa au creux des bras de son père. Instinctivement elle céssa de pleurer et se blottit contre son paternel. Cela avait été l'étreinte la plus douce de toute sa vie. Elle ouvrit délicatement ses yeux laissant place à des pupilles d'un vert pur percé d'or, les mêmes que sa mère... Malgré sa réticence, des larmes dévalèrent le long de ses joues, elle avait accompli sa promesse...
     "Au delà de la mort, mon enfant je veillerai sur toi, mon Izumi."
     
     Cette chambre lui paraissait bien terne sans ces dires. Elle aurait divagué des heures pour le faire changer d'avis sur leur pari mais perdu c'est perdu. Le bébé gloussait quelques fois où s'étirait de temps à autre.
     - Tu dors jamais toi lui demanda t-il tu ressembles bien à ta mère.
     - Alisha c'est beau comme prénom n'est ce pas se questionna t-il prenant la main de sa petite fille dans la sienne.

        Mendokusai 🍂  
 

Les Limites D'un Amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant