II) - Klarya -

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 Le plus aveugle n'est pas celui qui ne vois rien, mais celui qui ne voit que la même couleur.


      Je papillonne lentement des yeux, mais je me rends vite compte qu'il n'y a aucune lumière. Une vive douleur me tiraille les poignets et les chevilles, alors que je me sens toute engourdie. J'essaye de bouger, mais quelque chose bloque mes mouvements.


Bordel!

Je suis attachée sur une chaise!

Ok, calme meuf...

Putain mais non, pas calme!

Je suis attachée sur une putain de chaise!

D'ailleurs, comment je suis arrivée là?


     J'essaye de me plonger dans mes souvenirs. J'étais rentrée chez moi après avoir ramené Wendy complètement soûl. J'avais eu un mauvais pressentiment quand j'avais entendu un bruit à l'étage, et quand j'y suis allée, je suis tombée sur un mec.


        Lui!

Le salaud!


       Il m'a plaqué contre le mur en me faisant une clé de bras, même en étant blessé à la main d'ailleurs, et m'a bouché les artères pour me rendre inconsciente.


        Le froid de la pièce indéfinie me pique la peau, alors que je réprime un frisson.


        Putain, ils auraient pu me donner un manteau au moins!


       C'est alors que je réalise.


       J'ai été kidnappée !


      La panique commence alors à me gagner. Les battements de mon cœur s'accélèrent, alors que mon corps se met à trembler. J'essaye de réfléchir à une idée pour me sortir d'ici, mais mes pensées se mélangent dans ma tête, alors que ma respiration se saccade. Je plisse des yeux, essayant de m'adapter à l'obscurité, mais cela ne change rien à mon problème.


Et dire que j'ai été enlevé par l'homme le plus sexy sur cette Terre!

Ta gueule Klarya!


       J'entends alors des bruits de pas éloignés, puis un grincement de porte métallique, pour laisser entrer un filet de lumière. Je ferme les yeux, le temps de m'habituer à la luminosité qui me brûle la rétine, et quand c'est fait, je regarde autour de moi. Cette pièce est assez grande, avec le sol, les murs et le plafond fait en béton. En face de moi, à côté de la porte, se tient une petite table. Je pousse un cri quand je vois des outils tachés de sang. Je me trouve dans une putain de cave chez un putain de psychopathe!


C'est la merde là!

T'as pas idée!

Ta gueule bon sang!


       Enfin, je regarde l'homme adossé contre le mur, de l'autre côté de la porte, qui ne cesse de me dévisager. Plus petit que celui qui m'a enlevé, il me dépasse tout de même. Il me parait légèrement plus âgé, peut-être d'un an ou deux. Ses cheveux blond bouclés lui tombe devant ses yeux verts, alors que son visage bien dessiné affiche un sourire en coin. Vu les bras imposant qu'il a, même s'il le sont moins que lui, ça montre que son corps ne doit pas trop être mal non plus.

Inferno 1 [Auto-édité sur Amazon]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant