III) - Hadès -

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Lei soffrirà della mia mano.


        Il fait nuit quand je me réveille. Je regarde l'heure, et grogne en me rendant compte que ça ne fait qu'une heure que je dors. Je m'éponge le front.


          Je suis en sueur.


         Je me lève donc et me dirige vers ma salle de bain, me déshabille et m'engouffre dans la douche. L'eau froide ruisselant sur mes muscles crispés me détend, et je souffle un bon coup.


           J'ai enfin enlevé la fille Andrea.


      Elle n'est pas comme je l'imaginais. Je pensais qu'elle serait plus agressive. À la place, j'ai en ma possession une fille innocente qui ne connaît rien de ce monde auquel elle a toujours eu une place d'honneur. Pourtant, tout en elle montre sa clarté d'âme.


         Et ça me donnait envie de vomir.

Parce que je n'y ai pas eu droit moi.


         Voyant que je ne trouverai pas le sommeil, je sors de la douche et enfile un tee-shirt à manches courtes noir et un survêtement gris. Puis, alors que des gouttes d'eau ruissellent de mes cheveux sur mon visage, je sors de ma chambre en désordre et descends les marches des escaliers.


         Soudain, je me fige quand je la vois assise sur le canapé, la télévision allumée. Je contracte un muscle de ma mâchoire, la colère montant en moi.


           De quel droit peut-elle poser son beau petit cul sur mon canapé ?!


           Quand elle m'entend arriver, elle se retourne rapidement et blêmit en voyant mon visage.


           Elle a peur.

Parfait.


      Ses cheveux roux sont attachés en un chignon haut alors que ses yeux verts me détaillent avec appréhension, scrutant le moindre de mes mouvements. Je m'accroche à son regard, pour m'y plonger, afin de ne pas mater ce beau corps qui me donnent plus d'idées que je ne devrais en avoir. Il s'y reflète sa panique et sa terreur face à moi, alors que je lui transmets ma haine pour elle.


       Alors quand j'avance d'un pas, elle bondit du canapé et recule. Je continue de me diriger vers elle, et elle se retrouve vite plaquée contre le mur. Elle pousse un cri de surprise et de terreur, pendant que tout son corps tremble. Elle place ses mains devant elle, comme si elle avait une chance de me repousser.


        Pathétique.


        Elle entrouvre la bouche, mais aucun mot ne sort, donc c'est pour prendre de l'air. Je lui saisis les poignets violemment, lui arrachant un hurlement, et les lève au dessus de sa tête. Puis, je relève mon genou jusque son entre-jambes, que je ne touche pas, afin de l'immobiliser. Je penche mon visage, de sorte à ce que mes lèvres frôlent les siennes, la testant. Ses poils se hérissent, et elle frissonne. Mon regard toujours ancré au sien, je caresse sa pommette, et je charge l'air d'une tension nouvelle, comme dans la cave. J'empêche mes yeux de tomber sur ses lèvres, et souris en prévoyant la suite, entendant résonner dans ma tête ses cris de douleur et de peur.

Inferno 1 [Auto-édité sur Amazon]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant