Inferno 1 [Auto-édité sur Amazon]

VIII) - Klarya -

      

 La seule façon de pouvoir admirer la beauté de la mort est en l'approchant de tellement près que nous la frôlons.

     Le coup de feu part. Mes oreilles sifflent, alors que je ne capte plus rien autour de moi. Je sens qu'on me pousse au sol. Je ne suis plus dans la réalité.

       J'ai peur.

Je suis terrorisée.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?

Pourquoi moi?

    Mais alors que je ressasse mes questions dans mon esprit, un grognement me ramène à la réalité. Le corps d'Hadès est au dessus du mien, qui est couché au sol. Il se relève, mais ses mouvements sont lent, alors qu'une grimace peint ses traits. Je baisse alors les yeux sur son corps. Je pousse un cri quand je vois une tache de sang s'agrandir au niveau de son flan sur sa chemise.

      Ne me dites pas que...

     Hadès m'a protégé, et s'est pris la balle pour moi.

      Par tous les Dieux...

Mais pourquoi?!

    Il se tient enfin debout, pressant sa plaie. Son corps vacille alors qu'il se tourne vers l'homme, qui le dévisage d'un œil mauvais. Je me lève alors, lentement, en reculant. Toute trace de douleur a disparu de son visage, et son regard s'est assombri. Puis il fonce sur lui, couteau sorti. Le vieux tire, mais la balle atteint le couteau, qui tombe. Mais cela n'arrête pas le blessé, qui le plaque au sol. Il lui arrache son arme des mains et pointe sa tête avec. Les yeux du tueur sont sombres, alors que son expression est froide, ne montrant aucune pitié ou même peur face au meurtre qu'il va commettre. L'air s'alourdit, et son aura sombre semble former un nuage noir autour de lui, le rendant d'autant plus terrifiant. Mais il se tourne vers moi et me dit:

— Tournes-toi.

     Je m'exécute, trop terrorisée pour répondre ou affronter un meurtre une nouvelle fois. Le coup de feu part. Je sens alors un bras m'entourer l'épaule et me soulever. On me cale comme un sac à patate, mais à la démarche de mon porteur, je reconnais que c'est Hadès.

    Quand, au bout d'un moment, il me pose, j'ouvre enfin les yeux. Il se tient debout, devant moi. Il a le visage extrêmement pâle, et les lèvres blanches. Soudain, il s'écroule, et se laisse glisser le long d'un mur. Je cris et j'accoure vers lui.

      Putain c'est la merde là!

      Il a les yeux encore ouverts, et essaye de réprimer une grimace.

— Hadès... je souffle, plus qu'inquiète.

— Bon Dieu, il souffle, ses paupières semblant lourdes, que j'aime ça. Redis-le.