Chapitre 12

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Le réveil fut doux pour l'hyperactif. Une bonne odeur flottait dans la chambre du loup, une alléchante odeur de pancakes. En ouvrant juste un œil, Stiles aperçut un plateau juste à ses côtés. Son estomac se manifesta à cette vue. Le sirop d'érable dégoulinait sur les trois pancakes cuits à la perfection. Il y avait aussi un grand verre de jus d'orange. Il se léchait les lèvres d'avance.

-Bonjour beau garçon, bien dormis ?

Stiles se tourna vers la porte de la chambre et ne put que sourire en voyant Peter. L'aîné referma la porte et s'installa près de son humain. Il positionna correctement le plateau du petit-déjeuner sur les cuisses de Stiles et lui embrassa le front. Ce baiser fut comme une décharge électrique dans tout le corps du plus jeune. Une sensation très agréable. 

Peter réalisa son geste et devint nerveux.

-Avec un petit-déjeuner, un baiser sur le front ... je ne peux que bien commencer la journée. Avoua Stiles d'une voix timide.

-Désolé pour le baiser. Je ne sais pas ce qui m'a prit. 

-Ne sois pas désolé. Tiens, je t'en donne un en échange.

Stiles se pencha et donna un bisou sonore sur la joue du loup. Par réflexe, Peter se frotta la joue et grogna. Sans attendre une seconde de plus, Stiles commença à dévorer le petit-déjeuner. Il se régalait et n'arrêtait pas de se tortiller. Attitude très étrange aux yeux du nouvel Alpha.

-Tu as des vers au cul ? 

-Quoi ? Qu'eche que a ki ? Demanda Stiles, la bouche pleine.

-Rien, finis de manger. Glouton.

Stiles ne se fit pas prier. Il termina son assiette et bu son verre de jus d'orange d'une traite. D'une bonne humeur contagieuse, il se leva du lit et s'étira devant la fenêtre. Le Soleil était au rendez-vous et réchauffait déjà la chambre du vieux loup. 

-Tiens Stiles. Ton père est passé ce matin de bonne heure pour t'apporter des vêtements propres. 

-Il est encore là ? Stiles prit ses vêtements.

-Non, il est repartit tout de suite. La police a retrouvé le cadavre d'un vieillard aux abords de la forêt. 

Stiles lâcha ses vêtements. Le vieillard qui avait tenté de l'aider lui revint en tête. Il s'agissait sûrement de lui. Peter se rapprocha de l'humain et ramassa les vêtements. Sa main se posa sur l'épaule frêle de son protégé. 

-Stiles, ça ne va pas ? 

-Le vieillard ... je le connais. Il a essayé de m'aider. Je m'étais échappé de la grotte de Steven et cet homme ... il s'est arrêté pour m'aider. Steven l'a tué. C'est ma faute s'il est mort. Je n'aurais pas dû m'approcher de la route pour demander de l'aide.

Les yeux de Stiles ne purent contenir plus longtemps ses larmes. Peter abandonna les vêtements sur le lit et prit son protégé contre lui pour le consoler. Il ne supportait pas de le voir comme ça. Il y a quelques semaines encore, il se serait moqué de ses états d'âme mais là ... ce n'était plus possible. La peine du lycéen le rendait sensible. Beaucoup trop à son goût.

-Ne dis pas de telles sottises Stiles. Ce n'est pas de ta faute si cet homme est mort. Steven est le seul responsable. 

Peter caressa lentement la nuque et le dos de l'humain avec une tendresse qui lui était inconnu. Jamais il n'avait été aussi doux avec quelqu'un, même pas avec la mère biologique de Malia. Ce petit était en train de le changer. Et ça lui faisait peur. Il se sépara de Stiles et l'entraina hors de la chambre, direction la salle de bain. Le visage encore trempé de larmes, Stiles suivit son aîné en silence. 

STEREK - Don't play with MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant