Chapitre 5 :

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          Je déteste la violence au plus haut point

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          Je déteste la violence au plus haut point. Mais ce que je déteste plus encore, c'est la méchanceté gratuite. Et même si je n'excuse pas mon geste, cet enfoiré n'a eu que ce qu'il méritait. Bon, au vu de la tête de Paloma et de ses yeux exorbités, je sais que je vais passer un mauvais quart d'heure en rentrant à l'appart. Elle ne fera pas de scènes en public, d'autant plus que nous nous sommes déjà assez donnés en spectacle pour ce soir. Et pour être honnête, c'est le cadet de mes soucis. Ce qui me préoccupe le plus c'est l'état de la jeune femme qui me fait face. Elle semble me regarder sans vraiment me voir et même si son cœur a repris un rythme beaucoup plus lent, il continue de battre à une vitesse bien trop élevée. J'essaye de la calmer le plus possible, sachant parfaitement bien comment gérer l'état dans lequel elle se trouve.

Même si je ne devrais pas, je profite de la situation pour observer la jeune femme et je dois dire que la vue n'est pas pour me déplaire. Alhena est une très belle femme avec de grands yeux marrons et de longs cheveux de la même couleur. Mais ce qui attire le plus mon regard ce sont les taches de rousseurs qui parsèment son nez et ses pommettes qui sont cacher derrière une fine couche de poudre. Je ne m'attarde pas sur son corps, pour ne pas la mettre mal à l'aise mais je devine facilement des formes généreuses, parfaitement mises en valeur par la robe qu'elle porte. La dernière chose que j'aperçois avant d'être tiré de ma contemplation est un tatouage dans le creux de son poignet, qu'Alhena s'empresse de cacher sous sa manche lorsqu'elle voit que je le regarde. Qui porte des manches alors qu'il fait affreusement chaud ici ?

Voyant que son amie va mieux, Paloma tire Alhena vers elle pour la prendre dans ses bras et toutes les deux, elles se dirigent vers les toilettes, me laissant seul comme un con au milieu de la salle avec une dizaine de paires d'yeux qui me regarde. Je les ignore tous et je pars retrouver le reste de mes amis qui doivent être un peu plus loin. A peine le temps de m'assoir que Terence me saute littéralement dessus.

« Elles sont où les filles ? Tu les as vu ?

- Aux toilettes.

- Ça va Nate ? T'as l'air au bout de ta vie ?

- Ça va Ly'. Juste un connard qui a cru bon d'insulter Alhena devant moi. Et tu sais très bien comment je réagis... »

J'ai rencontré Terence au collège lors de mon premier jour en Espagne. Je venais de quitter la France avec mes parents sans trop savoir pourquoi mais je ne m'en étais pas formaliser plus que ça. J'avais 12 ans et je me sentais chanceux de pouvoir découvrir un nouveau pays. Bien évidemment, j'avais été bien vite catalogué de petit nouveau bizarre, et comme je ne parlais pas la langue, je ne m'étais pas fait beaucoup d'amis. Un jour, un groupe d'élèves plus âgés était venu me coincer dans un couloir et alors que je m'apprêtais à recevoir le premier coup, Terence était venu m'aider et avait fait fuir les quatre plus grands. Depuis, on ne s'était plus quitter. Il était devenu le frère que je n'avais jamais eu et Lyanna était devenue la sœur que je n'avais plus.

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