mathilda, elle méritait de voir le monde. elle méritait de vivre, de laisser ses rêves renaître de leurs cendres. du haut de mes dix-sept ans, j'ai voulu la sauver. je nous étais promis tout un univers. tout un univers où la chambre 12 n'existait plus.
les jeudis soirs, alors qu'allongée sur le lit, elle m'observait, je me lançais dans le récit de notre futur. je nous emmenais loin, très loin d'ici. et quand je me rallongeais près d'elle, elle sanglotait.
tu ne comprends donc pas ? elle est là, ma vie.
mais c'était pas une vie, qu'elle avait là, mathilda. c'était toute une mort.