ᴘʀᴏʟᴏɢᴜᴇ

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- (Kader bizi bir araya getirdi)-
(Le Destin nous a réunis)

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Selamın Aleyküm!
Wesh les gens! 😂 je reviens comme une fleurs 🌷. J'espère que vous allez bien?
L'histoire ne change pas juste mon écrit et mes fautes sont corrigées du moins j'essaie🥲. Bref je vous laisse avec Imrane.

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« ʟᴀ ᴠɪᴇ ᴇꜱᴛ ᴄᴏᴜʀᴛᴇ ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴄᴇʟʟᴇ ᴅ'ᴜɴ ᴘᴀᴘɪʟʟᴏɴ ᴅᴀɴꜱ ᴄᴇ ʙᴀꜱ-ᴍᴏɴᴅᴇ »

« ʟᴀ ᴠɪᴇ ᴇꜱᴛ ᴄᴏᴜʀᴛᴇ ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴄᴇʟʟᴇ ᴅ'ᴜɴ ᴘᴀᴘɪʟʟᴏɴ ᴅᴀɴꜱ ᴄᴇ ʙᴀꜱ-ᴍᴏɴᴅᴇ »

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IMRANE

1995 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥 𝐝'𝐈𝐦𝐫𝐚𝐧𝐞

J'ai pris la décision, celle qui allait changer ma vie tout entière.

Je mets ma robe jaune fleurie et fourre mes dernières affaires dans mon sac. Je suis prête à fuir, à m'éloigner de ces problèmes, de cette famille qui ne m'a jamais acceptée, qui me traite comme une étrangère, une inconnue, comme si je n'étais qu'une simple servante vouée aux tâches ménagères.

Mon père s'est remarié avec la sœur de ma défunte mère. Quelques mois à peine après son décès, il a décidé d'épouser ma tante, acceptant mon cousin comme son propre fils. Je n'étais déjà rien pour lui, lui qui avait toujours voulu des fils. Quand je suis née, il s'est senti trahi. Il a tant fait souffrir ma mère, et c'est même à cause de lui qu'elle a perdu la vie.

S'il me garde près de lui aujourd'hui, c'est seulement pour m'empêcher de porter plainte. Mon cousin, quant à lui, est cruel avec moi, et chaque jour passé ici est une souffrance.

Mais aujourd'hui, tout va changer. J'ai rencontré l'homme qui va me sauver, celui qui va me sortir de cette vie tragique pour m'offrir un avenir meilleur. Auprès de lui, je pourrai enfin vivre l'amour et la liberté que j'ai toujours espérés.

On frappe doucement à ma fenêtre.

Je l'ouvre et découvre Kader, son sourire illuminant son visage. Il me fait signe de la main.

— Tu es prête ? me demande-t-il en langue des signes.

Je lui réponds d'un hochement de tête et lui tends mon sac à dos. Avant de partir, je jette un dernier regard à cette chambre sans âme, meublée seulement d'un lit et d'une vieille armoire, témoin de mes années de solitude et de chagrin.

Je saute par la fenêtre, et Kader m'attrape dans ses bras. Il m'embrasse tendrement sur la joue et me tend sa main.

Je fuis. Je prends enfin mon envol vers une nouvelle vie.

Nous nous sommes mariés récemment à la mairie, puis avons demandé à l'imam de célébrer notre union religieuse. Les papiers sont en ordre : je suis désormais officiellement une "Abbasi".

Je porte son nom avec fierté, et le poids des Yıldız est maintenant bien loin derrière moi.

On frappe à la porte. Je referme mon journal, le cœur lourd, et regarde ma fille entrer dans la chambre. Elle porte une élégante robe en satin bleu marine, avec un voile assorti qui encadre son visage délicat. Elle est belle, mais je perçois dans ses yeux une tristesse profonde, celle que j'ai moi-même connue.

Ce destin, scellé au nom des "Yıldız," semble s'acharner. Ce nom, ce poids qui m'a rendue malade, qui a empoisonné mes jours et maintenant ceux de ma fille. Elle s'approche sans un mot, m'aide à me relever avec douceur, me coiffe et m'habille, sans jamais se plaindre. Elle a pris l'habitude de ces gestes, comme si cela faisait partie de son quotidien, de son devoir envers moi.

Je la laisse faire. L'espoir s'est envolé il y a bien longtemps, avec Kader. Tout ce que je chérissais s'est évanoui, et maintenant, je ne suis qu'une ombre de moi-même, prisonnière de cette vieille maison familiale, autrefois la demeure de mon père. Ce lieu qui, dans un ultime acte de cruauté, a été légué à mon cousin, celui qui est à l'origine de tant de malheurs.

Ma fille m'aide à descendre les escaliers, et je m'installe dans le salon, sur le canapé usé par les années. Lui, mon cousin, est déjà là, confortablement installé dans le fauteuil, son bras négligemment posé sur l'accoudoir, une expression de mépris gravée sur son visage.

— Pauvre conne ! lâche-t-il d'un ton moqueur, ses yeux pétillant d'une cruelle satisfaction. Tu n'es même plus capable d'être présentable.

Je reste silencieuse, le visage impassible, et cela semble l'irriter encore davantage. Mais je ne réagirai pas. Que pourrais-je dire, de toute façon ? Cet homme a déjà détruit tout ce que j'avais de plus précieux, il m'a pris mon amour, ma dignité, et aujourd'hui, il s'apprête à voler le futur de ma fille. Il ne le sait pas encore, mais à force de semer la haine et la cruauté, il s'est détruit lui-même.

La sonnette retentit. Mon cœur se serre ; ce son annonce le début de la fin. Ma fille va sceller son destin, tout comme je l'ai fait autrefois, par deux simples signatures.

Un contrat en échange d'une alliance, un mariage arrangé pour satisfaire des intérêts familiaux. C'est le prix à payer, une punition qui mais donner à moi, une punition sans fin.

Me détruire et détruire ceux que j'aime.

"Telle mère, telle fille" dit le dicton. Je l'ai si souvent entendu et redouté. Et aujourd'hui, je me retrouve impuissante face à cette tragédie qui se répète, incapable de briser ce cycle qui semble nous condamner, elle et moi, pour toujours.

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À suivre.

 𝐊𝐚𝐝𝐞𝐫 bizi bir araya getirdi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant