Chapitre 8

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_ Mais doucement, émet la voix de mon papi perturbée en me voyant ingurgiter mon jus d'orange et me fourré ensuite la moitié d'une crêpe dans ma bouche .

_ Pero cual es tu problèma ? Non puedes dejarla ? ( Mais c'est quoi ton problème ? Tu ne peux pas la laisser ? ) , lui aboie abuela .

_ Mais regarde comment elle mange , rétorque papi d'une petite voix .

_ Allez ma chérie régale toi , me dit-elle d'une tendre voix en me rajoutant deux autres crêpes sans manquer de lancer un regard noir a son mari .

Je tire langue a mon papi et m'attaquant à une autre fine galette .

_ Quand tu finiras les yeux plus gros que le ventre , tu fera moins la maline , me siffle t-il en français , ce qui vaut le regard perdu de abuela qui ne parle pas un mot de cette langue .

Après avoir englouti en grande dose de nourriture, je décide d'aller prendre ma douche . Sa faisait longtemps que je n'avais pas autant manger , et autant dire que abuela ne m'a pas trop aider aussi . Je le regretterai sûrement plus tard mais pour l'instant je préfère ne pas m'y attarder .

Je pénètre sous la douche et mets l'eau sous sa température la plus chaude . C'est vraiment mon kiff ça . Rester plusieurs minutes sous l'eau chaude à m'en brûler la peau , puis lorsque je n'arrive plus a le supporter opter pour de l'eau froide .

Je repense encore a mon accrochage avec mes grands-parents . Je remercie les dieux d'avoir écouter ma prière . Le ciel de m'avoir écouté , pas comme avant . J'ai passé plus d'une demi-heure a essayer de justifier la provenance de cet argent . Ils sont finis par l'accepter, mais avec scpeticisme . De toute les façons c'est pas comme s'ils avaient vraiment le choix . On se risquerait de se retrouver à la rue d'ici peu .

J'enroule ma serviette autour de mon corps . Mes jambes se dirige machinalement vers mon pire ennemi , le mirroir . Et je m'observe , j'examine chaque minimètre carré de mon visage . Et j'entends quelque chose , une voix , cette voix , qui me retiens prisonnière depuis longtemps , qui empeste ma vie , mes pensées, mon tout . Cette voix qui crée un brouillard sombre autour de moi .

Regarde toi putain

Regarde à quoi tu ressembles

Il n'a rien qui va

Tu es laide , répugnante , incapable

Même faire semblant d'être belle , tu n'y arrive pas

Pathétique

Mes yeux se recouvrent d'un voille humide , certaines gouttes s'étaient déjà aventurées en dehors de mon globe oculaire .

_ Allez meuf , reprends toi c'est pas le moment de chialer là , me réconfortai- je .

Je m'hydrate la peau , enfile mes sous-vêtements . Me fais une mise en beauté rapide . C'est à dire Baume hydratant , sourcils et mascara Waterproof . Je relève mes mèches en queue de cheval haute et c'est tout .

Je pénètre dans ma chambre , et j'accroche ma serviette . Au moment de me retourner je frolle la crise cardiaque lorsque je sens des mains sur mon corps . Par réflexe, je me retourne brusquement pour faire face à cet indivus .

_ Putain ! Tu fou quoi ici espèce de gros pervers m'écriai- je .

_ Je venais te faire un dernier coucou , désolé je ne voulais pas te faire peur , lâche Asher en se grattant l'arrière de sa tête culpabilisant sûrement de la frousse qu'il m'a créé.

 AproditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant