Diane est une étudiante en art passionnée par la peinture. Depuis son enfance, elle rêve de devenir une artiste reconnue et expose ses œuvres dans des galeries prestigieuses. Son meilleur ami, Han Jisung, est son camarade de classe dans l'école d'ar...
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L'aube se dessine à l'horizon, et je me réveille d'un sommeil profond et réparateur, chose rare depuis 1 an. Je m'étire et quitte mon lit douillet, protégé par un rideau qui filtre la lumière. Je l'écarte d'un geste brusque, et je pousse un grognement de mécontentement quand les rayons du soleil m'assaillent les yeux. Je me frotte les yeux et j'ouvre les fenêtres, laissant entrer l'air frais du matin, encore agréable à cette heure. Je saisis mon téléphone et je quitte la pièce. Sur le palier, je croise les femmes de ménage, signe qu'il est encore tôt. En effet, l'horloge affiche 7h00, une heure inhabituelle pour moi. Je me sens étonnamment matinale, étrange.
Je salue tout le monde avec un sourire, ensuite je descends les escaliers et m'installe directement sur le canapé, sans prendre le temps de déjeuner. Je n'ai pas vraiment faim le matin. Je saisis l'une des trois télécommandes qui traînent sur la table basse, mais je ne sais même plus à quoi elle sert. J'appuie sur le bouton pour allumer la télévision, mais rien ne se passe. J'attrape la deuxième télécommande, et cette fois-ci, l'écran s'illumine. Mais je me rends compte qu'elle ne fonctionne pas pour changer de chaîne. Quelle galère, leur système ! Je soupire et je cherche la troisième télécommande, en espérant trouver quelque chose d'intéressant à regarder. Je parcours les chaînes avec la télécommande, mais rien ne me tente. Je me dis que Netflix fera sûrement l'affaire. Il doit y avoir plein de nouveautés depuis 1 an, non ? Je lance l'application et je regarde un peu ce qu'il y a. Le choix est vaste, il y en a pour tous les goûts. Comédie, drame, horreur, science-fiction... Alors, qu'est-ce que je vais regarder ?
- On regarde quoi ? Me demande d'une voix rauque la personne qui s'installe à côté de moi.
Je tourne la tête et je vois Hyunjin.
- Comme tu veux, je n'arrive pas à me décider. Je lui dis en lui tendant la télécommande.
Il la prend et se met à explorer le catalogue de Netflix, tout en discutant avec moi. Il finit par s'arrêter sur les films d'horreur.
- Ça, ça a l'air cool ! Il s'exclame en pointant un titre.
- Tu vas flipper ! Je le taquine en riant.
Il me fait un doigt d'honneur avant de lancer « En eaux troubles ». Ce film ne m'a jamais vraiment fait peur, il est juste un peu stressant. Mais je sais que Hyunjin est une poule mouillée. Ça va être drôle de le voir sursauter ! Dès le début du film, je sens son malaise. Il se tortille sur son siège, il jette des regards inquiets autour de lui. Mais il n'y a rien à craindre enfin pas encore. Le film ne fait que commencer, les scènes les plus terrifiantes sont à venir. Je me réjouis à l'avance de sa réaction, j'ai envie de lui faire peur. J'attends le moment propice, celui où il sera plongé dans l'intrigue, captivé par les images, hypnotisé par le son. Alors, je me glisse discrètement vers lui et je lui saisis l'épaule en hurlant "attention". Il sursaute laissant échapper un cri et me regarde avec un mélange de colère et de soulagement. Je ris aux éclats, je savoure ma victoire.
- Je te l'avais bien dit que tu allais trembler ! Je lui lance en riant de plus belle.
Il me lance un regard assassin avant de me balancer un coussin du canapé sur le visage et de se laisser aller à un rire nerveux. Il a eu sa dose de frissons pour la matinée, et moi de rigolade.
Le reste de la journée se déroule tranquillement. Hyunjin semble avoir oublié son cauchemar du matin, ou du moins il fait semblant. Il n'a pas l'air très motivé pour regarder un autre film d'horreur, et je ne manque pas de le taquiner à ce sujet. Je passe beaucoup de temps sur mon téléphone, à échanger des messages avec Han ou à consulter les réseaux sociaux. L'après-midi, je décide de me rendre dans ma salle d'art. C'est un cadeau que ma mère a arraché à mon père, qui n'était pas très enthousiaste à l'idée de me laisser une pièce entière pour exprimer mon art. Mais elle a su le convaincre que c'était important pour moi, et pour mon avenir. C'est dans cette salle que je me sens le plus libre, créative, et moi-même. Je peux y peindre, dessiner, sculpter, ou faire ce qui me passe par la tête. C'est ma bulle, mon refuge...
Je m'assoie sur mon tabouret qui trône devant un chevalet, sur lequel repose déjà une toile vierge. Je prends de l'élan et roule sur le sol pour saisir les outils dont j'ai besoin, puis je reviens à ma place. Je contemple la toile avec attention, prêt à y déposer mes couleurs et mes formes. Je plonge mon pinceau dans le pot de peinture bleue et je trace un grand cercle sur la toile. C'est le ciel, le fond de mon tableau. Je change de couleur et je dessine des nuages blancs, légers et duveteux. Je veux créer une atmosphère paisible et sereine. Je m'arrête un instant et je contemple mon œuvre. Je souris, satisfaite de mon début.
Je poursuis ma création en ajoutant des touches de vert et de brun. Ce sont les arbres, les fleurs, les animaux qui peuplent mon paysage. Je m'inspire de la nature qui m'entoure, de ses couleurs, de ses formes, de ses sons. Je cherche à exprimer ma vision du monde, ma sensibilité, ma joie de vivre. Je me laisse guider par mon intuition et mon imagination. Je termine mon tableau en signant mon nom en bas à droite. C'est ma signature, mon identité, ma fierté. Je regarde une dernière fois mon œuvre. Je suis heureuse et comblée. J'ai réussi à transmettre mes émotions à travers ma peinture.
Quelqu'un frappe à la porte, j'ouvre et découvre une des dames de ménage, qui me sourit aimablement et m'annonce :
- Il y a quelqu'un qui désire vous parler, il vous attend dans le salon !
Je la regarde avec étonnement, je dépose mon pinceau dans l'évier et me rince les mains, curieuse de savoir qui peut bien être mon visiteur. Je descends les marches rapidement, le cœur battant. J'arrive dans le salon, où un garçon est assis sur un des grands canapés. Il a le dos tourné, je ne le reconnais pas du tout. Je m'arrête un instant pour essayer de deviner, mais son apparence ne me dit rien. Il a les cheveux courts, d'un brun foncé qui contraste avec sa peau claire. Il porte un blouson noir et un jean bleu, qui soulignent sa silhouette. Il semble absorbé par quelque chose sur son téléphone portable, qu'il tient dans sa main droite.
