12. Pensées terriennes [SL]

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- Donc quand tu te blesses, tu ne laisses pas ça comme ça, compris ? Pas étonnant que tu collectionne les vilaines cicatrices, les saiyan n'apprennent même pas à panser leurs blessures, eux qui passent le plus clair de leur temps à se battre ? 

Végéta avait soupiré, laissant sa femme bander son bras, qu'il avait selon lui "simplement écorché". Bulma n'avait jamais eu de soucis avec ses entraînement intenses, mais elle n'avait jamais aimé le fait qu'il prenait ses blessures à la légère. 

- ...et là tu vois il suffit de recouvrir la plaie et de bien resserrer mais n'oublie pas de désinfecter et de prendre des bandages stériles, c'est important. 

- Tu ne t'arrêtes jamais de parler ? 

- Je me tairais le jour où tu ne me feras pas regretter d'avoir conçu la salle de gravité. 

- Elle me rends plus fort.

- Plus fort, peut-être, mais regarde dans quel état tu me reviens, c'est apitoyant. 

- Ravale ta pitié. Je n'ai pas mal, je suis un saiyan, ce sont des blessures ridicules qui s'en iront aussitôt ta tirade terminée. Tu perds ton temps. 

- Et bien figure toi Végéta que je suis humaine et que je fais preuve d'empathie envers mon mari, moi. J'aimerais que tu reviennes entier de tes entraînement sans un litre de sang en moins si possible.

Après en avoir conclu qu'elle avait terminée, Végéta avait repris pleine emprise de son bras et s'était levé avant de s'étirer. 

La bleue s'était levée à son tour, et après quelques secondes passées les sourcils froncés, les mains sur la hanche, elle avait frappé l'épaule de Végéta, qui avait serré les dents. Mouvement presque imperceptible, mais à ses yeux, bien visibles.

- Courbature ? Tu vois, saiyan ou pas, un corps est un corps après tout. Allonge-toi.

- Je ne reçois pas d'ordre. 

- Chéri, allonge-toi je n'ai pas le temps de me battre je suis occupée à être sympa, profites-en. 

Un soupir avait signalé sa défaite. Le saiyan s'était allongé sur le ventre et après de longues secondes de silence, qu'il avait passé à se demander ce qu'elle allait encore bien pouvoir faire de stupide encore.

Après avoir fini son entraînement quarante-cinq minutes plus tôt, il était rentré prendre une douche comme à son habitude et en sortant de la salle de bain, Bulma, qui revenait du labo, avait remarqué la plaie qu'il s'était fait le long du bras. 

Elle l'avait sermonné pendant au moins un quart d'heure sur le fait qu'il pouvait s'occuper de ses blessures à défaut de ne pas faire suffisamment attention en s'entraînant.

Qu'est ce qu'elle pouvait être agaçante quand elle s'y mettait.

Végéta fut tiré de ses pensées par un poids sur son dos. Il avait vite compris que Bulma était littéralement en train de lui marcher dessus. Son premier réflexe lui avait dicté de faire un scandale. Une terrienne qui marchait sur un prince saiyan ? C'était le comble.

Seulement, il s'était abstenu et était resté muet. Ce n'était pas n'importe quelle terrienne après tout, elle était sienne, et puis, il fallait l'avouer, il se sentait plus détendu au fur et mesure qu'elle appuyait.

Il aurait probablement fini par s'endormir paisiblement si elle n'avait pas repris sa vilaine manie d'interrompre les silences en larguant des futilités.

- J'avais l'habitude de monter comme ça sur le dos de mon père quand j'étais petite, je lui ai sûrement épargné des problèmes de dos. 

Les yeux fermés, la voix fatiguée, Végéta avait daigné répondre. 

ℙ𝔸ℝ𝔸𝕃𝕃𝔼𝕃 - 𝑹𝑬𝑪𝑼𝑬𝑰𝑳 𝑫'𝑶𝑺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant