❝𝐭𝐡𝐞 𝐉𝐀𝐆𝐔𝐀𝐑 & 𝐭𝐡𝐞 𝐏𝐇𝐄𝐍𝐈𝐗❞ ━━ marco (1)

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— Levez les amarres, tendez les voiles !

Se glissant avec aisance sur le pont, Karrah se fondait parfaitement au sein de l'équipage de Barbe-Blanche. Aidant ici-et-là, elle faisait de son mieux pour ne pas être un poids jusqu'au moment de quitter le navire. L'heure du départ avait enfin sonné, elle allait pouvoir retrouver l'océan et les douces sensations ressenties en voguant sur les flots.

Quelques jours plutôt, Karrah avait enfin réussi à parler. Après toutes ces années de silence sur son histoire, elle était parvenue à parler de ses maux et à exprimer sa détresse face à Whitey Bay. Une certaine amitié s'était forgée entre elles, bien que cela s'apparente plus à de la sororité, à la manière dont la blanche s'occupait de la blonde. Comme une grande sœur qu'elle n'avait jamais eu.

Une part d'elle se demandait encore si elle avait pris la bonne décision quant au fait de tout lui dévoiler, mais Karrah décida de l'ignorer.

— Thatch ! appela-t-elle en entrant dans la cuisine.

Le navire tangua, et elle se rattrapa à la chambranle de porte avant d'avancer. Au vu des secousses, le bateau venait de quitter l'île des Hommes-Poissons.

Enfin.

Les adieux n'avaient pas été déchirants entre Jimbei et Karrah. Quoiqu'un peu larmoyants, mais elle savait qu'elle le retrouverait le moment venu. Ils avaient tout de même échangé leurs cartes de vies, au cas où.

Surgissant du fond de la pièce qui était non éclairé, Thatch fit une courbette, tendant sa main à Karrah.

— Que puis-je pour vous, gente dame ?

— Arrête ton cinéma, grogna-t-elle. Je cherche Bay, tu sais où je pourrais la trouver ?

Le cuisinier porta sa main à son front, feignant un évanouissement avant de se reprendre.

Quelle Drama Queen.

— Dans le bureau de père, Bay et Marco sont nos premiers commandants, ils discutent de la route à prendre une fois à la surface.

Comprenant qu'elle ne reverrait pas la blanche avant plusieurs heures, Karrah fit la moue, avant de remercier Thatch et de retourner sur le. Au loin, l'île des Hommes-Poissons se faisait de plus en plus petite, et Karrah sentit les larmes lui monter aux yeux. La naïveté d'Hatchi aux Six Lames allait lui manquer. Ce gamin d'à peine quinze ans avait prit la mer à bord du navire de Fisher Tiger et ne revenait que rarement au pays. La blonde l'avait croisé deux fois depuis son arrivée.

Observant une dernière cette île qui l'avait accueillie, Karrah souhaita de tout cœur que la loi de la Reine passe et permettra aux Hommes-Poissons, aux Sirènes et aux Humains de vivre ensemble.

— Hé, Karrah ! Viens voir par là !

Se retournant, la blonde croisa le regard de Vista qui l'invitait à le suivre dans un des couloirs du Moby Dick. Esquissant un sourire, elle le rejoignit, l'interrogeant silencieusement.

— Père m'a chargé de te montrer où tu allais passer ces quelques jours, ou semaines selon le temps.

— Je ne serais pas contre une grande visite en bonus après cela, sourit-elle.

— Tu parles, ton odorat te suffira amplement à retrouver ton chemin ! Mais c'est d'accord, je te ferais un tour du propriétaire une fois que tu sauras où est ta cabine.

* * *

Morte de fatigue, Karrah s'écroula sur la couchette qui lui avait été attribuée. Elle la partageait avec Bay et trois infirmières, Aiko, Mina et Estelle.

La tête plongée dans son oreiller, elle entendit à peine toquer à la porte et grogna simplement que c'était ouvert, sans prendre la peine de se relever. Préparer le repas pour un si grand équipage l'avait épuisée, elle venait de passer trois heures en cuisine avec Thatch qui en mettait partout en travaillant.

— Karrah ?

Reconnaissant la voix de Marco, la blonde se redressa un peu, retirant légèrement sa tête de l'oreiller.

— Pourquoi n'as-tu pas mis de la lumière ?

— J'étais trop éclatée pour attraper la boîte d'allumettes, soupira la jaguar en achevant de se redresser pour s'asseoir sur le lit.

Un rire lui échappa alors qu'il craqua une des allumettes pour allumer la lampe à huile qui trônait sur une table au centre de la pièce, entourée de lits superposés.

— T'es pas possible, allez, viens, Père veut te voir.

A ces mots, Karrah tira une tronche de six pieds de long. Elle voulait dormir, juste dormir. Pourquoi diable le vieux voulait-il la voir à ce moment précis ? Rechignant, elle enfila ses sandales avant de quitter la cabine pour rejoindre Marco qui l'attendait déjà dehors.

Il la guida jusqu'au bureau de Barbe-Blanche, qui lui servait aussi de cabine et toqua.

— Karrah est avec moi.

— Entrez.

Les deux blonds se glissèrent dans la cabine de Barbe-Blanche avant de refermer la porte derrière eux. Karrah ne cesserait jamais de s'étonner de la taille du Capitaine. C'était un véritable mastodonte. Il les invita près d'une table où reposait une carte de Grand Line ainsi qu'un Trilog Pose.

— D'après nos calculs, en quittant les courants marins, nous pourrions atterrir près d'une île appelée Kafka, qui est sous notre protection. Ensuite, nous prendrons la direction que nous indiquera le Log, mais je voulais connaître tes préférences. Désires-tu toujours que nous te déposions sur une île, où veux-tu voguer un peu à nos côtés ?

Le cœur de Karrah se serra en voyant son regard bienveillant. Mais elle ne pouvait pas, elle n'y serait jamais à sa place. Alors elle refusa, ou du moins elle voulut refuser, mais la situation finissait toujours pas changer.

— Je ne peux pas... Ce serait inapproprié pour vous, le vieux.

Le Pirate fronça les sourcils avant de faire un signe de la main à Marco, lui signifiant de les laisser. Karrah l'en remercia silencieusement, elle ne voulait pas hurler ce secret sur tous les toits.

— Vous me jetterez probablement par-dessus bord une fois que vous saurez, mais je n'ai jamais su mentir.

— Dis-moi tout.

Se mordant la joue, Karrah expira doucement. En avoir parlé à 'Bay une première l'avait aidé à relativiser la chose.

— Je m'appelle Karrah Steel. Mon père est un monstre.

Et à ces mots, Barbe-Blanche esquissa un sourire, lui qui pensait que c'était quelque chose de grave. Et il prononça une simple phrase qui choqua Karrah.

— Tu ne m'apprends rien, là. 

> ce chapitre s'est énormément fait attendre, j'en suis désolée... j'ai eu un peu de mal avec la reprise à mon travail, et je trouve ce chapitre limite-limite. il changera probablement à l'avenir. merci de me lire, merci pour les 450 vues et vos votes <3 je suis heureuse de voir que cette histoire plaît malgré ses longues updates!