Chapitre 2

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Nora

Enfin. La première semaine de rentrée est passée. Aujourd'hui, je vais en ville avec Clara et Max pour notre rituel du samedi. Chaque samedi, nous avons pris l'habitude de faire une après-midi shopping toutes les trois depuis que nous nous connaissons.

Et ça fait maintenant trois ans qu'on se connaît. Je ne compte même plus tout l'argent qui est parti depuis tout ce temps, sinon je pense faire une crise cardiaque. Heureusement que j'ai des parents qui gagnent très bien leurs vies et qui sont généreux avec leurs enfants.

Et heureusement aussi que c'est pareil pour mes amies. Sinon, mes journées shopping ne serait pas ici en ce moment.

J'enfile mon jean et mes baskets avant de descendre en bas. Ma mère est toute seule dans la cuisine, savourant en silence son café. Je m'approche d'elle et l'embrasse sur la joue en lui disant bonjour. Un grand sourire vient prendre place sur son visage et la voilà qui brille de mille feux.

Je reste un peu plus que prévu à échanger avec ma mère, et je ne vois pas le temps passer. Je dis rapidement à ma mère que je dois filer et je la salut avant de quitter la pièce. Je n'ai pas le temps de m'arrêter, mais j'entends ma mère me crier au loin :

— Il te faudrait vraiment une voiture, Nora !

Je rigole dans ma barbe et monte dans la voiture de Max, qui klaxonne depuis au moins cinq minutes, si je ne m'abuse. Je lui lance un sourire gêné qu'elle me renvoie par un haussement de sourcil et elle sort du quartier pavillonnaire. 

 — On ne va pas chercher Carla, demandai-je à mon amie quand je vois qu'elle ne prend pas la route pour chez Carla.

— Non, elle m'a dit qu'elle préférait prendre le bus, elle a besoin de se retrouver un peu seule, apparemment.

J'acquiesce et augmente le volume de la radio. Je commence à chanter et Max me rejoint rapidement. Nous savons très bien que sur cette musique, tout le monde nous perd. 

GMFU de ODETARI.

Nous chantons à tue-tête tandis que nous savons très bien qu'un accident pourrait nous arriver si Max continue à chanter comme ça, sans se préoccuper une seule seconde de la route.

— La route, Max !

Elle se reprend et roule cette fois-ci en regardant la route. J'en profite pour éteindre la radio, avant que nos vies soient encore plus en danger. J'ai vraiment besoin de ma propre voiture, ma mère a entièrement raison. Mais le problème, c'est que j'ai dix-huit ans dans encore 6 mois. Alors jusque-là, je vais devoir compter sur mon frère ou mes amies.

Nous arrivons en ville, saine et sauve. Maxine se gare sur le parking et nous descendons de sa voiture. Carla, elle, arrive quelques minutes plus tard. Elle nous a prévenues de ne pas l'attendre et de directement commencer par les magasins. Elle nous rejoindra plus tard.

Nous enchaînons les magasins. Je m'attarde longtemps sur une robe bleu nuit et très moulante. Elle n'a qu'une seule manche et elle est légèrement pailleté. Je ne peux pas le nier, elle est magnifique. Je prends la taille qu'il me faut et je vais en direction des cabines d'essayage. Je rentre parmi l'une de toutes les cabines et me déshabille pour l'essayer.

Quand je me tourne pour me regarder dans le miroir, je reste bouche bée. Elle est sublime. Mais je ne sais pas si je dois l'acheter. Je décide de la prendre en photo et de demander à mes amis sur les réseaux sociaux. La plupart me demandent de la prendre et de la porter pour la prochaine soirée qui aura lieu ce soir.

C'est vrai que ce n'est pas une mauvaise idée, loin de là. Je sors de la cabine pour interpeller Max et Carla, qui vient justement d'arriver. Je les appelle, et quand elles se tournent vers moi, je leur montre la robe. Je n'entends aucune réaction, mais quand je me tourne vers elles, leurs visages veulent tout dire. Elles adorent.

Échec et MatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant