Chapitre 3

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Nora

Je spray droit devant moi, en fermant les yeux. Quand j'estime que la personne a pris assez cher, je retire le déodorant et essaye de percevoir qui est cet intrus. Je sens une colère noire monter en moi en voyant qui se trouve devant moi, le sourire aux lèvres.

Devon. Ce fils de pute.

Je lui frappe l'épaule quand il commence à vouloir rire de ma réaction passée.

— T'es vraiment qu'un gros con, Devon.

— Désolé de te l'apprendre, charlotte aux fraises, mais ton avis, j'en ai rien à foutre.

Je le contourne et vais pour retourner dans ma chambre, en laissant ce malade tout seul, mais il me barre la route de son gros corps. Je le contourne une seconde fois, mais il recommence. Je lève les yeux au ciel et pose mes poings sur mes hanches, en le dévisageant.

— Tu joues à quoi là ?

Il ne me répond pas. J'essaye encore une fois de le contourner, mais il se replace devant moi pour me barrer encore une fois la route. Je le pousse, mais il revient. Je commence à m'impatienter, alors je le frappe une première fois. Il intercepte ma main avant qu'elle n'atterrisse sur son visage. Et merde.

— Ça ne t'a pas suffi de me faire chier, tout à l'heure ? Tu dois encore continuer ?

Il ne répond toujours pas. Il m'énerve. Je lui demande de me laisser passer, mais il secoue la tête de gauche à droite, pour mimer un non. Cette fois, c'est bon. Je ne suis pas patiente. Surtout quand c'est lui.

— Devon, laisse-moi passer ! Va retourner baiser ta pute et arrête de venir ici pour me faire chier ! Tu pourris ma vie, ma vue et mon humeur, alors disparais !

Je le pousse de toutes mes forces et il manque de s'éclater contre le meuble derrière lui. Je lui jette mon déodorant au visage, qui vient direct s'entrechoquer avec son nez. Je pouffe discrètement et monte dans ma chambre avant de fermer à clé pour être sûre qu'il ne viendra pas me casser les couilles encore une fois.

J'entends ses pas, lourds, qui montent les escaliers à toute vitesse. J'essaye de me dépêcher de fermer la porte à clé, mais quand je suis sur le point d'y arriver, la poignée se baisse et la porte est violemment ouverte.

Je suis projetée en arrière, mais j'arrive à garder mon équilibre pour ne pas tomber. Le visage enragé de Devon apparaît dans mon champ de vision. Je sens que je vais passer un sale quart d'heure.

— Mes parents dorment, dis-je en espérant que ça le calmera un minimum.

— Je sais être discret, charlotte aux fraises.

Il a un sourire narquois collé aux lèvres. Il sous-entend quelque chose en disant ça. Je lui prends le premier truc à ma portée et je lui balance dessus.

C'était un livre. Il se le prend dans le ventre et se tord de douleur. Je pince les lèvres pour ne pas rigoler.

— Ne pense pas que ça arrivera avec moi, ça ne sera jamais le cas.

Devon ricane et secoue la tête avant de se relever et de s'approcher vers moi. Je recule lentement, mais je suis rapidement bloquée par mon bureau.

Il glisse ses bras de chaque côté de mon corps et me chuchote :

— Je baise avec des femmes, pas des petites filles.

— Je ne suis pas une petite fille, sale con.

Je le pousse pour me défaire de son emprise. Il se laisse faire et je me dirige vers ma porte d'entrée. J'ouvre cette dernière et je me retourne vers Devon.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 05 ⏰

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