My fucking Riot [BakuKiri]

5. Le marionnettiste

Pdv Katsuki

Le grand jour est arrivé, moins de deux semaines après mon rendez-vous avec Endeavor. 

Nous sommes en planque depuis plusieurs jours au point de départ de l'avion et au dernier moment, nous nous sommes faufilés à l'intérieur de ce dernier.

On se pose après trois heures de vol sans encombre, puis l'appareil entre dans un garage, là où est prévu le déchargement des grandes caisses en bois qui contiennent de fausses inventions. 

Le pilote retire plusieurs éléments du tableau de bord afin qu'il soit impossible de partir avec l'avion chargé.

La plus grande caisse tout au fond est en réalité un mur derrière lequel nous sommes planqués. 

Hawks gueule comme quoi il va falloir un transpalette plus gros pour celle-ci, ce qui veut dire que les vilains sont en vue. 

C'est le feu vert pour nous, ou plutôt eux, moi, je reste caché encore un peu.

Je suis le déroulé de la mission grâce aux caméras du garage, Eiji vient de faire son apparition. 

Hanta ne perd pas une seconde et va à sa rencontre pour le saucissonner afin qu'il ne puisse pas bouger et Deku le chope comme un sac à patate. 

Il active le One for All et l'emmène à l'arrière de l'avion.

Izuku : Je referme derrière moi et on attend ta confirmation

Katsuki : Ok

Eiji me regarde d'un air apeuré, je pense que notre dernière entrevue l'a laissé dans le flou, ou alors c'est de la détresse, il espère que je vais le sauver... j'espère aussi...

Katsuki : Tu vois, je te l'avais promis. Écoute, on n'a pas beaucoup de temps, mais je sais que pour le moment, Ningyōtsukai ne nous entend pas, alors je vais essayer de faire court en espérant que ça suffise

Rien que l'évocation du vilain l'apaise, donc c'est bien lui.

Katsuki : Je sais qu'il te manipule et je sais comment briser son emprise. Je vais être honnête, ta lettre m'a fait bizarre, mais pas dans le sens que t'as pu croire à cause de mon pathétique message. En fait, je me suis aperçu que j'étais amoureux de toi juste avant la fin du lycée et comme tu te comportais qu'en ami avec moi, j'ai cru que ce n'était pas réciproque. Si je t'ai demandé du temps, c'était pour te faire une réponse à la hauteur de ta déclaration et je sais que c'est ça qui t'a perturbé, je suis désolé

Il est sur le point de pleurer comme la dernière fois, il cherche à bouger, mais je ne sais pas si c'est Ningyōtsukai ou Eiji qui le veut. 

Comme il ne me répond pas, je suppose qu'il est toujours sous contrôle, au moins partiellement. Il commence à activer son alter, alors je me dis que je dois le libérer définitivement avant qu'il ne soit trop tard.

Katsuki : Je t'aime Eiji

Sur ces mots, je l'embrasse avec un peu plus de fougue que prévu. 

Les bandes d'Hanta cèdent les unes après les autres et j'ai enfin la certitude qu'il est revenu à mes côtés lorsqu'il passe les bras autour de mon cou.

Eijiro : Je t'aime aussi Kat's

Katsuki : Chargéclair, à toi de jouer

J'entends les autres hurler de joie dehors et Eiji qui m'interroge du regard.

Katsuki : On va se débarrasser une fois pour toutes de ce Ningyōtsukai. On devait attendre que tu ne sois plus sa marionnette, sinon tu risquais de ne jamais revenir à toi

Je lui montre l'écran, on y voit Deku distribuer des couvertures faites par Momo à tout le monde et ensuite, des éclairs dans toute la pièce. 

Durant le début du combat, il avait disséminé des pointeurs un peu partout.

Katsuki : On sait que Ningyōtsukai réapparaît quand il n'a plus personne sous son emprise, mais au cas où, on s'est dits que griller tout le monde était la meilleure option pour qu'il ne nous échappe pas

Je vois bien qu'il est heureux, mais qu'à la fois, il n'est pas bien du tout, alors je pose l'écran et lui ouvre les bras. 

Il se met à pleurer à chaudes larmes, ces fameuses larmes qui m'ont conforté dans ma théorie comme quoi il était toujours là.

Katsuki : Ça va aller, c'est fini, je suis là et je ne laisserai plus personne t'éloigner de moi, c'est promis

Les minutes passent, je vois du coin de l'œil qu'ils ont chopé tout le monde, y compris le marionnettiste, qui a désormais des menottes anti-alter qui l'empêcheront de prendre le contrôle de qui que ce soit.

Une fois tout ce petit monde dans les fourgons de police, nos amis ouvrent l'arrière de l'avion et viennent aux nouvelles. Eiji reste muet, blotti contre moi comme un chaton qui a peur des inconnus.

Katsuki : Physiquement, il va bien. Merci à tous pour aujourd'hui, je vous promets de vous tenir au courant au fur et à mesure, et dès que ce sera possible de lui rendre visite, vous serez les premiers au courant

Izuku : D'accord, alors à bientôt Kacchan. Eiji, je suis heureux que tu sois revenu parmi nous, à bientôt aussi, j'espère

Shoto : Content de te revoir Kirishima

Ils nous saluent les uns après les autres, à part Denki qui a surchargé. 

Peu de temps après, Endeavor se charge lui-même de nous escorter jusqu'aux cellules de l'agence. 

Il m'a autorisé à rester avec Eiji le temps qu'il passe tous les tests et ensuite, il rentrera à la maison et ma mission consistera à le "surveiller" jusqu'à ce qu'il aille bien et puisse reprendre le travail.

Heureusement qu'on a tout prévu avant, parce qu'à l'évocation de cette fameuse phase de tests, il s'est agrippé à moi en pleurant de peur qu'on nous sépare. 

Je lui ai répété ma promesse, plus personne ne se mettra entre nous, pas même notre patron. 

De toute façon, il a toujours eu beaucoup d'affection pour Eiji, il m'a soutenu dans tout ce que j'ai pu entreprendre pour le récupérer, alors il ne risquait pas de nous mettre des bâtons dans les roues.