My fucking Riot [BakuKiri]

9. La réponse

Pdv Eijiro

Depuis un peu plus d'un mois maintenant, je suis enfin redevenu moi-même. Je reprends le cours de ma vie tout doucement. 

Je vois mes parents tous les dimanches midi, soit nous allons chez eux, soit ce sont eux qui viennent chez nous.

Le week-end dernier, ils avaient invité toute ma famille, et organisé un grand barbecue où se trouvaient ma grand-mère, mes oncles et mes tantes avec la quasi-totalité de mes cousins et cousines.

Je revois aussi régulièrement nos amis. Au départ, c'étaient eux qui venaient me voir, puis depuis deux semaines, nous faisons des sorties dès qu'ils ont un congé ou une soirée de libre. 

C'est très agréable de revenir à cette normalité et c'est exactement ce dont j'avais besoin pour reprendre également le travail.

Lundi, je retourne à l'agence. Je vais m'occuper des enquêtes et de la paperasse pendant quelque temps, mais ensuite, je vais redevenir Red Riot, le héros viril. 

Il ne me manque qu'une seule chose dans cette renaissance, et je crois bien que Kat's en a conscience.

Certes, en sept mois, notre relation a évoluée, nous sommes désormais un couple platonique, je dirais. Il ne manque plus qu'une officialisation, qui devient urgente pour l'un comme pour l'autre, et je pense que c'est pour ce soir.

Kat's m'a dit qu'on avait un truc de prévu et je doute que ce soit une sortie entre amis comme tous les samedis soir, car il semble un peu stressé. 

Pour ma part, je suis surtout impatient, en espérant ne pas me tromper sur ses intentions.

Eijiro : Je m'habille comment ?

Katsuki : Comme pour un rencard. Je t'emmène dans un restaurant à l'ambiance familiale pour commencer, puis au cinéma, et pour finir, surprise

Eijiro : Donc décontracté, mais classe

Katsuki : Exactement

Il me fait un immense sourire et m'embrasse sur la joue, très près de la bouche, un avant-goût de la conclusion de cette soirée, je suppose. 

Je l'ai senti ces dernières semaines, ça commence à le démanger sérieusement, ce qui attise grandement mon impatience.

Une fois garé dans un parking souterrain du centre-ville proche du cinéma, nous avons marché environ un quart d'heure. 

Kat's avait réservé dans un petit restaurant caché dans une charmante ruelle. L'ambiance y était très familiale, en effet, mais surtout, intime. 

Nous étions dans un box presque fermé et bien sûr, pour me combler, la spécialité était la viande grillée.

La balade pour rejoindre le cinéma fut silencieuse, tout comme le repas. Néanmoins, ce n'était pas gênant, bien au contraire. 

Nous n'avions encore jamais échangé autant de regards remplis d'affection, ni de sourires aussi parlants que ce soir.

Le film qu'avait choisi Kat's était, à mon grand étonnement, une comédie romantique. D'ordinaire, je galère tellement à le faire céder pour en regarder. 

Il sait que j'adore ça, alors il a voulu me faire plaisir et le comble du bonheur, il a pris ma main juste avant que le film commence.

Katsuki : Ça te va si on doit marcher une petite demi-heure ?

Eijiro : Oui, pas de souci. J'ai le droit de savoir où tu m'emmènes ?

Katsuki : Tu le découvriras bien assez tôt

Nous arpentons les rues et plus le temps passe, plus je devine notre destination, mais je ne dis rien. Je le sens se crisper à mesure qu'on avance, puis prendre une grande inspiration avant de bifurquer pour rejoindre cet endroit.

Katsuki : Je pense que tu doutes de la raison pour laquelle on vient ici

Eijiro : C'est ici que j'ai croisé la route de Ningyōtsukai

Katsuki : Et il n'aurait jamais dû pouvoir entrer dans ton esprit aussi facilement. Ce fut le jour où, plutôt que d'échanger notre premier baiser, tu as vu ta vie t'être arrachée sans garantie de la retrouver un jour. Alors comme après-demain, tu vas reprendre le cours de cette vie, je me suis dit qu'il n'y avait pas de meilleur endroit que celui-là pour te dire que je t'aime et te demander officiellement si tu veux la passer à mes côtés

Je n'arrive qu'à hocher la tête tellement je suis ému, ça le fait sourire. Je passe les bras autour de son cou, les siens se glissent au creux de mes hanches. 

Il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes et m'offre un premier baiser d'une douceur dont je n'osais rêver de sa part. 

J'avoue que ça me rassure sur le fait qu'il gardera, même partiellement, ce côté câlin et attentionné que j'ai tant apprécié durant ces longs mois.

Eijiro : Je t'aime Kat's et merci. Pour tout ce que tu as fait pour moi, mais aussi de n'avoir cessé de croire en moi

Katsuki : Tu aurais fait exactement la même chose si les rôles avaient été échangés

Eijiro : Sans la moindre hésitation

Katsuki : J'ai un petit cadeau pour toi, enfin pour nous plutôt. Je sais qu'au Japon ce n'est pas encore possible, mais si ma déclaration ressemblait à une demande en mariage, c'est parce que j'espère un jour pouvoir t'épouser. En attendant, je me suis dit que rien ne nous empêchait d'en porter

Il sort une boîte de sa poche, qu'il ouvre fébrilement, elle contient deux alliances. Je retiens difficilement mes larmes, encore plus lorsqu'il en prend une pour la glisser à mon annulaire gauche. 

Je récupère l'autre et fait de même, en tremblant comme une feuille.

Katsuki : Maintenant, tu es officiellement à moi

Sur ces mots, il m'embrasse avec un peu plus de fougue qu'il y a quelques minutes. Sa langue vient jouer avec la mienne à la seconde où j'entrouvre la bouche. 

Le bonheur que je ressens à être ainsi dans ses bras est incroyablement enivrant et je suis heureux à l'idée qu'à partir de maintenant, ce sera comme ça tous les jours.